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Golf Boule Rock: le Groupe JGS forcé d’abandonner son projet

Le club sera remis en vente pour 2M$
Le Club de golf Boule Rock vu des airs. (Photo: Site Internet Club de golf Boule Rock)

La municipalité de Métis-sur-Mer abandonne son processus de modification du règlement de zonage nécessaire à la transformation du Club de golf Boule Rock en camping de luxe. Le promoteur, le Groupe JGS, se retrouve ainsi forcé à larguer le projet.

Rappelons que les citoyens de quatre zones voisines au terrain de golf avaient demandé le mois dernier la tenue d’un référendum. Devant l’issue prévisible du vote, les élus ont préféré annuler le processus.

Visiblement déçu du dénouement, le gestionnaire du groupe et maire de Sainte-Flavie Jean-François Fortin confirme que le terrain sera remis en vente.

« On va revendre le golf au prix qu’on l’a payé, c’est-à-dire 2M$ toutes factures incluses, puisqu’on a fait quelques améliorations du terrain, notamment pour adapter notre projet aux préoccupations des opposants. Si quelqu’un souhaite se porter acquéreur, je lance une invitation à prendre contact avec nous. J’invite même les opposants, qui avaient bien de l’argent à dépenser pour lutter contre ce projet-là: venez l’acheter, on n’est pas rancuniers du tout et on aimerait vous voir faire le projet que vous voulez, ne serait-ce que pour garder en vie le club. Ce que je trouve le plus dommage c’est que notre projet permettait justement de sauver ce golf centenaire », mentionne-t-il.

Le gestionnaire des actifs du Groupe JGS et maire de Sainte-Flavie, Jean-François Fortin (Photo courtoisie Sainte-Flavie)

Un potentiel économique intéressant

Dans un même élan, Jean-François Fortin a tenu à souligner l’importance économique du Club de golf Boule Rock pour la municipalité de Métis-sur-Mer. Pour lui, il serait « insensé » de laisser tomber un tel fleuron local.

« Le club n’a pas seulement une importance pour les golfeurs, mais aussi parce qu’il peut accueillir de nombreuses activités corporatives. Il a un grand potentiel lucratif, ne serait-ce que pour la tenue d’évènements comme des tournois qui permettent de redonner l’argent à des organismes de la région, sans parler des emplois saisonniers qu’il permet de créer. Surtout, notre projet permettait d’attirer des familles chez nous, des gens qui venaient dépenser dans les services de proximité de la Mitis comme les épiceries, les stations d’essence et les établissement d’hébergement, par exemple. On cherche toujours des projets qui favorisent de telles retombées et nous avions confiance que le nôtre en était un », commente-t-il.

Le Golf Boule Rock (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

L’argent sera investi ailleurs

Malgré tout, l’homme d’affaires réitère son respect pour le processus démocratique et précise qu’il n’en veut à personne pour cette conclusion décevante.

« Je trouve ça plate comme dénouement, mais le processus est encadré par des règles. Ces règles ont été suivies et les gens ont choisis de s’opposer pour des raisons pertinentes, donc je ne critique rien, la Ville a bien fait ses devoirs. Ça ne servait à rien de se rendre au référendum alors qu’on savait qu’il ne passerait pas. C’est triste, mais d’un autre côté, on va prendre cet argent-là pour d’autres projets, comme celui au Fort Prével à Saint-Georges-de-Malbaie, où on investit 5M$ sur trois ans. Il y a de l’acceptabilité sociale là-bas, alors c’est stimulant », conclut Jean-François Fortin.

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