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Chasse et pêche

65% des recherches d’orignaux attribuables à de mauvais tirs

Projet expérimental du Regroupement des Conducteurs de chiens de sang du Bas-Saint-Laurent
Le Regroupement des Conducteurs de chiens de sang du Bas-Saint-Laurent, a répondu à 92 appels qui ont confirmé à 30% qu’un orignal avait été ciblé mortellement et retrouvé. Ci-dessus, les chasseurs Raymond et Michel Parent, et le conducteur Sébastien Deschênes, et son fidèle Ario. (Photo courtoisie Sébastien Deschênes)

La première saison du projet expérimental du Regroupement des Conducteurs de chiens de sang du Bas-Saint-Laurent (RCCSBSL), a conclu la première période arc-arbalète de l’orignal, avec 92 recherches gratuites et permet de dresser des situations de chasse.

Les activités des huit conducteurs membres du RCCSBSL se sont déroulées essentiellement sur la Zec Bas-Saint-Laurent et dans les territoires limitrophes.

« On ne voulait pas trop s’étendre afin d’offrir un bon service aux chasseurs. Nous avons eu de très bons commentaires pour notre centrale de répartition des appels. Nous avons répondu à la grande majorité des demandes de recherches. Huit appels au répartiteur ont été annulés, après que les chasseurs ont retrouvé leur orignal », précise le porte-parole Sébastien Deschênes, en entrevue dans le cadre de l’émission radio « Rendez-Vous Nature ».

Sur les 92 recherches, environ de 25 à 30 % des appels ont confirmé qu’un orignal a été ciblé mortellement (tirs foie, cœur et poumons) et 60 à 65% des recherches se sont avérées vaines.

« À la suite de tirs non mortels dans les chairs de l’orignal. À l’arbalète, quand la distance est mal évaluée, il arrive que le chasseur cible souvent trop haut, et atteint la bosse sur le dos ou le cou. Et aussi lorsque l’arbalétrier prend une chance quand la zone vitale n’est pas visible. Il tire aussi au-dessus du gibier. Dans ces cas, on fait notre travail et on conforme au chasseur que sa bête n’est pas mortellement blessée et on passe à un autre appel », précise Sébastien Deschênes.

De 5 à 10% des recherches se sont avérées caduques, faute d’indices valables pour les conducteurs et leurs chiens, leur permettant de croire que le gibier avait été ciblé mortellement ou non. « Ça fait partie de la recherche », ajoute Sébastien Deschênes. 

Où viser?

Cette première période de recherches du RCCSBSL, permet d’en arriver à certains constats négatifs, attribuables à l’attitude de certains chasseurs arc-arbalète.

« Les autres conducteurs et moi avons constaté que beaucoup de chasseurs arc-arbalète ne savent pas exactement où viser leur orignal. Avant de débuter une recherche, on dispose de l’application « Moose Tracker » et on demande au chasseur d’identifier l’endroit où il a tiré son orignal. Et il a tiré trop haut. Des chasseurs manquent d’information et certains croient à tort que tirer haut à l’arbalète, ça donne des résultats positifs. D’autres tirent de trop loin et d’autres de trop proche. Ils ne voient que du poil, tirent quand même et atteignent la bête trop haut », déplore Sébastien Deschênes.

Le conducteur de chien de sang rappelle l’importance de pratiquer les tirs avant chasse, d’utiliser des pointes de chasse et ne jamais tirer un orignal en mouvement.

Autre recherche à succès pour Sébastien Deschênes et son chien Ario, qui ont cherché et retrouvé l’orignal ciblé par l’archer Samuel Parent. (Photo courtoisie Sébastien Deschênes)

« L’attitude du chasseur est très importante et celui-ci ne doit pas tirer lorsque les conditions ne sont pas réunies, plutôt que de blesser son gibier. Il doit se résigner à le laisser passer. La responsabilité du chasseur est de prendre un tir propre et sain, et ne pas prendre de tir inutile qui risque de blesser l’animal », dit-il. 

Ne pas lâcher!

Sébastien Deschênes estime que le programme « Chasseur Responsable Reconnu », mis de l’avant sur la ZEC-BSL, donne des résultats positifs, qui sans être de 100%, demeure essentiel et doit se poursuivre.

« C’est un éternel recommencement, sans lâcher il faut continuer d’éduquer et de sensibiliser les chasseurs de grands gibiers ».

Pour entendre cette entrevue, cliquez sur le lien ci-dessus

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