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Lettre ouverte

Un nouveau modèle pour Télé-Québec à partir de la région ?

Lettre d'opinion d'Harold Michaud, journaliste indépendant et président de la Fondation Sandy-Burgess
Selon la Fondation Sandy-Burgess, il existe un potentiel énorme à Télé-Québec pour tenter de solutionner la crise actuelle. (Photo Freepik)

Lettre à madame Maïté Blanchette-Vézina, députée de Rimouski, ministre des Ressources naturelles et ministre responsable des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Un nouveau modèle pour Télé-Québec à partir de la région ?

Mme la députée-ministre,

Il est inutile d’insister sur la démonstration déjà faite de l’affaiblissement de la couverture en information depuis quelques années, soit par l’abolition de postes de journalistes ou encore par l’allègement des contenus.

Cependant, il me semble clair que la région serait un terrain fertile pour oser des approches nouvelles et en mesurer l’impact.

Il existe, à notre humble avis, un potentiel énorme à Télé-Québec pour tenter de solutionner, au moins en partie, cette crise majeure que traversent les médias au Québec et particulièrement en région.

Selon nous, Télé-Québec, pourrait devenir un média public davantage orienté vers l’information : nouvelles, débats, places publiques, documentaires. Pourquoi ne pas profiter du grand brassage actuel pour avancer l’idée de développer une nouvelle façon de faire pour Télé-Québec à partir du Bas-Saint-Laurent ?

Il pourrait s’agir d’un projet pilote de trois ans amenant un financement temporaire jusqu’à la fin de la modélisation, ce qui pourrait par la suite s’étendre à l’ensemble du réseau si l’expérience s’avère positive.

Les administrateurs auraient le temps de négocier avec la partie syndicale les ajustements nécessaires pour la mise en place du système dans l’ensemble des régions du Québec.

Ainsi, la télévision et les plate-formes numériques de Télé-Québec développeraient un volet majeur en information qui viendrait combler les lacunes évidentes de la matière journalistique livrée au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

Nouveaux marchés

Rien ne saurait remplacer les médias de proximité, qui sont bien enracinés dans leur milieu. L’expérience pourrait aussi impliquer nos universités et nos collèges.

(Photo Freepik)

Des sociologues, historiens, spécialistes du développement des régions côtoient chaque jour les nouvelles générations, et leurs expertises doivent être mises à contribution dans cette recherche de nouveaux modèles construisant ainsi un pont auprès des générations de moins de trente-cinq ans.

Nos communautés locales en devenir, grâce à ces jeunes novateurs qui font le choix des régions et qui comprennent les règles du jeu leur permettant d’atteindre de nouveaux marchés, doivent compter sur des moyens d’information de qualité offrant des lieux d’éclosion des idées.

De la cueillette des faits contenant des opinions diversifiées, en passant par les analyses et les commentaires des experts, Télé-Québec, deviendrait ainsi un repère essentiel pour les citoyens.

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