Une friperie menacée d’expulsion
Située dans l’immeuble Brisson sur la rue Saint-Germain Ouest
La friperie et boutique de liquidation style mode, située dans l’immeuble Brisson sur la rue Saint-Germain Ouest, à Rimouski, est avisée de devoir quitter les lieux au plus tard le 31 décembre par le Syndic Raymond Chabot qui agit comme séquestre aux biens de Habitations MPL inc.
Les propriétaires de la friperie, David Ringuet et Catherine Soucy, avaient reçu une première missive leur demandant de quitter avant le 31 août, mais ils ont été en mesure de demeurer sur les lieux.
La semaine dernière, ils ont reçu une lettre leur demandant de quitter avant le 31 décembre.
« Ça fait un peu plus d’un an que nous sommes là. Nous avons investi du temps et de l’argent pour nous installer ici. Les clients sont habitués à venir ici. On ne comprend pas pourquoi nous devrions quitter. Nous avons toujours payé notre loyer chaque mois. Il y a trois autres locataires dans l’immeuble. La seule explication qu’on nous donne, c’est qu’il y a trop de circulation dans l’immeuble, mais nous sommes pourtant situés juste à l’entrée », mentionnent les propriétaires.
Pour aider les gens
Monsieur Ringuet et madame Soucy affirment qu’ils ont ouvert leur friperie il y a un an et demi à la Plaza Arthur-Buies pour aider les gens. Ils ont par la suite déménagé au centre-ville pour se rapprocher de leur clientèle composée notamment de nouveaux arrivants.
« C’est très dur sur les émotions ces menaces de nous expulser. Nous avons regardé pour trouver un autre local. C’est soit trop cher ou trop petit. On ne trouve rien. Si on doit partir, nous serons forcés de fermer », déplore le couple qui attend un enfant.

« Les gens nous demandent de rester. Nous voulons rester, mais il semble que ce ne soit pas nous qui pouvons décider. Nous espérons un miracle des Fêtes afin de pouvoir rester dans notre local ».
Quatre soumissions
Le syndic Raymond Chabot a reçu quatre offres d’achat lors de la mise en vente par soumissions de l’immeuble.Ces soumissions ont été soumises à la Banque Royale du Canada qui décidera de l’acceptation ou non d’une offre. S’il y a une entente, le tout devra être entériné par un tribunal.
À noter qu’il ne s’agit pas d’une faillite, mais plutôt d’un séquestre appliqué par la Banque, ce qui s’apparente à une reprise de finance.
L’immeuble comprend 18 locaux commerciaux sur trois étages et des espaces de stationnements intérieurs et extérieurs.

Une recherche Internet nous apprend que l’immeuble était à vendre par Gotha Immobilier au prix de 1 195 000 $ avant l’application du séquestre.