Don historique d’un terrain pour l’écoquartier de Rimouski

Le projet d’écoquartier prend rapidement forme à Rimouski, alors que l’organisme cmétis, qui chapeaute l’initiative, a annoncé jeudi qu’un terrain est maintenant déterminé grâce à un don philanthropique historique du président du Groupe Immobilier Rioux Inc. Pierre Rioux.

Le mécène rimouskois a effectivement fait le don d’un terrain de 74 000 mètres carrés dans le district de Sacré-Cœur pour la réalisation d’un projet d’envergure, qui vise l’ajout de 250 unités d’habitation abordables, sociales et écoresponsables.

« Ce don d’une valeur marchande de plus d’un million de dollars est un acte philanthropique admirable qui fournit une base solide pour la concrétisation du projet. Nous sommes heureux de collaborer avec la famille Rioux pour façonner un avenir immobilier plus vert et plus accessible pour les Rimouskois actuels et à venir », lance le Dr. Philippe Dufort, président-directeur général de cmētis.

Un plan d’affaires détaillé a aussi été réalisé par le promoteur. On y apprend notamment que le projet se déclinera en trois phases, dont la première est prévue pour mai 2025 avec la construction de 40 unités subventionnées par la Société d’habitation du Québec (SHQ) dans le cadre du Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ). 60 nouvelles portes non-subventionnées devraient être ajoutées de 2027 à 2028, puis 50 autres hors SHQ également en 2029.

Vivre-ensemble

Un comité de pilotage formé de citoyens provenant de différentes sphères d’activités est actif depuis le mois de mai dernier afin de développer le concept.

« On est face à une crise du logement sans précédent à Rimouski, mais aussi à une crise climatique, qui nous amène à repenser comment on doit vivre ensemble et développer nos villes en réduisant notre consommation d’énergie, notamment. Dans ce sens, je crois que le projet d’écoquartier coche plusieurs cases », commente Josée Bouchard, citoyenne de Rimouski et membre du comité de pilotage.

Madame Bouchard précise que le concept d’écoquartier rimouskois gravite principalement autour de l’établissement d’une vie communautaire durable et responsable.

« Le partage des ressources est nos centre de nos préoccupations. Par exemple, sur le terrain, il y aura un grand potager auquel tout le monde pourra participer. Il y aura aussi un grand bâtiment communautaire, avec une cuisine professionnelle pour transformer les produits du jardin et nourrir la communauté. Les surplus pourront aussi être vendus ou donnés aux gens dans le besoin. On songe aussi au partage des automobiles entre les résidents, au transport actif, ainsi qu’à des lieux d’entraide. »

Plusieurs parties prenantes ont aussi participé à l’élaboration du projet, dont la Fédération des OSBL d’habitation du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles, Accueil et Intégration Bas-Saint-Laurent, Héritage Bas-Saint-Laurent et La Sphère, dans l’optique d’intégrer au concept d’écoquartier des notions et des considérations de tous les horizons, telles que le vivre-ensemble, l’accessibilité et l’écologie.

Campagne de financement

La Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) et la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette (CCIRN) figurent aussi parmi les partenaires majeurs du projet d’écoquartier.

Une campagne de financement participatif portée par la CCIRN est d’ailleurs lancée sur le site web de cmétis.

« La communauté d’affaires de Rimouski est reconnue pour son attachement à son milieu et sa générosité. C’est un plaisir pour moi d’agir à titre d’ambassadeur de la campagne de financement pour ce nouveau quartier écologique. Les gens d’affaires rimouskois seront le fer de lance de ce grand élan de fierté rimouskoise visant à participer à l’ajout de logement qui nous aidera à nous sortir de cette crise du logement qui affecte tout le monde », souligne Jean-Nicolas Marchand, directeur général de la Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski.

Les citoyens, les instances publiques et les fonds collectifs qui désirent participer au projet peuvent le faire en investissant localement dans les obligations communautaires de cmétis.