Front commun : sans entente, ce sera la grève illimitée
Cinq nouvelles journées de grève en santé et en éducation
Par 08.12.2023 12:00
Le Front commun entame une troisième séquence de grève en lançant un ultimatum au gouvernement Legault. Sans nouvelle entente de principe, les syndiqués envisageront la grève générale illimité au retour des Fêtes, en janvier.
Venu soutenir ses troupes près de l’école primaire L’Aquarelle, vendredi matin, le président du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis, Jean-François Gaumond, a indiqué que ses membres se motivent plus que jamais vers cette avenue, surtout avec la dernière offre patronale pour les employés du secteur public.
« Dans toutes les négociations des 20 dernières années, on a jamais vu autant d’adhésion de la population. On a vraiment le vent dans le dos. C’est le temps qu’on améliore les conditions de travail du personnel enseignant et du personnel de soutien. Il faut s’inquiéter de la réussite des élèves, mais si on n’a pas les conditions de travail pour leur donner des conditions d’apprentissage qui ont de l’allure, c’est encore pire », estime monsieur Gaumond.
Bien que le gouvernement Legault ait fait passer sa proposition salariale de 10,3 % à 12,7 % sur cinq ans, le Front commun exige un rattrapage et des hausses liées à l’inflation. Leurs demandes se chiffreraient à environ 23%.
« La grève est le seul moyen de pression qu’on peut faire dans le réseau de l’éducation. On n’a pas le choix de l’utiliser. Au lieu de dire qu’on est entrain de mettre les enfants à risque, au contraire, on est entrain de leur créer de meilleures conditions et d’améliorer notre sort », croit le vice-président du Syndicat du soutien scolaire des Phares, Jonathan Proulx.
Services de garde temporaires
Parallèlement aux journées de grève prévues jusqu’à jeudi prochain, certains villes et municipalités organisent des services de garde temporaires pour soulager les parents en manque de solutions. La Ville de Mont-Joli proposera notamment une telle initiative, de lundi à jeudi, à l’Amphithéâtre Desjardins.
« On s’en sert comme motivation en voyant cette solidarité des municipalités. C’est beau de voir cela. On voit l’appui de la population. Les troupes sont crinqués à bloc. On va aller jusqu’au bout », souligne monsieur Proulx.
