Le #1 des zecs fait appel à Maïté Blanchette Vézina
La renaissance naturelle de la forêt, broyée par des bulldozers, suscite la colère des gestionnaires fauniques et des usagers qui réclament des actions de Québec pour couper court à cette pratique qu’ils jugent dévastatrice pour la faune. Le président du Réseau Zec, Guillaume Ouellet, interpelle la députée de Rimouski et ministre des Forêts et des Ressources Naturelles, Maïté Blanchette Vézina.
La régénération naturelle qui s’installe sur un parterre d’anciennes coupes forestières, favorise le retour du bois franc, du sapin, des bouleaux, et des sorbiers, entre autres essences. Mais celles-ci sont éliminées pour accélérer la croissance du bois d’œuvre.
Les animaux quittent alors le feuillage alimentaire d’une jeune forêt en croissance. Les des épinettes noires plantées en rangs d’oignons n’ont rien d’attractives pour la faune sauvage.
Un usager de longue date de la ZEC-BSL n’en revient pas.
« C’est l’après coupe forestière qui est le pire. Un secteur a été rasé en 2016 et des essences naturelles étaient revenues, comme les petits et grands gibiers, même les cerfs. C’était fantastique », relate Stéphane Lavoie, qui est retourné sur les lieux, à son plus grand désespoir.
« Toute la repousse de sept ans a été sacrifiée. Il n’y a plus rien. Ça n’a aucun sens. Une fois que le bois est coupé, pourquoi ne pas laisser la forêt reprendre son état naturel ? », s’interroge l’homme, accablé.
Résistance provinciale
Ses propos rejoignent ceux du président du Réseau Zec, Guillaume Ouellet, président des sept zecs de l’Est, dont la ZEC-BSL.
En entrevue à « Rendez-Vous Nature », le #1 des zecs interpelle Maïté Blanchette Vézina à ce sujet.
« Je ne pars pas en guerre contre l’industrie forestière. Mais nos forêts sont devenues des grands jardins. La députée-ministre et les intervenants concernés doivent entreprendre un grand virage bénéfique à tous les usagers. Des gens vivent de la forêt et l’industrie est là pour récolter la matière ligneuse. Mais une fois pour toutes, on pourrais-tu revoir les façons de faire ? », tranche le gestionnaire faunique qui met sur pied un front commun provincial pour contrer le débroussaillage après coupes.
En plus des coupes forestières, la ZEC-BSL assistera à la récupération de 3 200 hectares de forêt; ou 6 400 terrains de football, renversés par des chablis en décembre 2022. Quelque 14 000 hectares de grandes forêts seront ainsi recyclés par l’industrie au Bas-Saint-Laurent seulement.
On peut entendre ou réentendre cette entrevue en cliquant sur le lien ci-dessus.