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Une année 2023 chargée pour Kristina Michaud

Bilan des députés de nos circonscriptions
La députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud (Photo courtoisie)

L’année a été chargée pour la députée bloquiste d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, qui a dû mener bataille, en vain, pour tenter de conserver sa circonscription qui devrait disparaître en avril prochain. Elle a terminé 2023 avec une participation au débat de la COP28 à Dubaï.

« Cela a été une belle année. Nous avons pu vivre une année normale parce que les premières années ont été affectées par la pandémie. La grande majorité des activités ont repris de façon normale. Ç’a été une année assez chargée et une session parlementaire chaotique qui a débuté sur les chapeaux de roues et qui a été affectée par différentes choses sur le plan international comme les conflits, mais je pense qu’on peut en faire un bilan assez positif », commente madame Michaud, qui estime que sa formation politique s’est attardée aux besoins des Québécois.

Investissements importants

À l’échelle de sa circonscription, Kristina Michaud se réjouit d’avoir contribué à obtenir des investissements importants, notamment à l’entreprise Duravit à Matane.

L’annonce de la multinationale Duravit a rarement été vue au Bas-Saint-Laurent. (Photo Facebook)

« Je me réjouis de voir que la région est encore attractive et capable de se développer. C’est encourageant. Cela amène des défis. Il faut aller chercher des gens en pleine pénurie de main-d’œuvre et il les loger en pleine crise du logement. Ça ajoute beaucoup de défis et de pain sur la planche, mais ce sont des avancées dont on peut être fiers ».

Enjeux nationaux et locaux

Madame Michaud estime que plusieurs enjeux nationaux deviennent des enjeux locaux, comme par exemple la crise du logement, la hausse du coût de la vie et la crise des médias qui se font sentir jusque chez nous.

« Nous n’avons pas besoin d’aller très loin pour savoir quels sont les défis de notre population. La hausse du coût de la vie revient toujours. Je pense que les gouvernements doivent proposer des solutions concrètes pour aider les gens à long terme. Pendant la pandémie, les PME ont bénéficié d’un prêt de 60 000$ et elles devaient rembourser 40 0000$. La date butoir pour le remboursement approche et plusieurs entreprises disent qu’elles ne sont pas en mesure de rembourser. Nous avons demandé un délai tout l’automne au gouvernement qui n’est pas très réceptif. On continue de porter ce message ».

(Photo Freepik)

La crise du logement préoccupe également la représentante d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia.

« Le Québec a dû attendre longtemps avant de recevoir sa part du fédéral. Toutes les autres provinces avaient leur argent avant que le Québec obtienne finalement 900 M$. Nous avions des projets sur la table avant de pouvoir mettre la main sur ces sous là. Le fait que le Bloc ait martelé cela à plusieurs reprises a contribué à ce qu’il y ait finalement une entente. C’est un beau gain pour les Québécois », estime-t-elle.

COP 28

Kristina Michaud a conclu son année en participant à la COP 28 à Dubaï. « C’est toujours important d’avoir ces discussions. Je suis contente d’avoir pu y participer. Avec les années, c’est devenu trop gros. On dirait que tout est fait pour éloigner notre regard des vraies négociations et des vraies discussions que les pays doivent avoir ».

Elle se réjouit de la conclusion d’un accord historique mentionnant pour la première fois les énergies fossiles.

La députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, a participé à la COP28 en tant que déléguée. (Photo courtoisie)

« Ce que va être important pour la suite, c’est ce que les pays feront pour respecter cet engagement. Le bilan du Canada n’est pas très reluisant. Nous n’avons jamais réussi à atteindre nos objectifs. On ressent déjà les effets des changements climatiques. On n’a qu’à se rappeler des feux de forêt de l’été dernier. Ce sont des effets des changements climatiques qui vont empirer si on ne fait rien.

Priorités pour 2024

Pour le début de 2024, Kristina Michaud entend surveiller de près les suites d’une récente annonce de la ministre des Pêches et des Océans, Diane Lebouthillier concernant la mise en place d’une pêche au sébaste.

« Je suis de près ce qui se passe dans l’industrie de la pêche dans l’Est-du-Québec. Nous faisons face à une baisse des stocks dans la crevette qui est notamment causée par la prédation du sébaste. Des gens ont fait le calcul selon lequel une plus forte pêche du sébaste devrait donner plus de crevettes. Je veux m’assurer que le gouvernement soit présent pour tous les acteurs de l’industrie, notamment les transformateurs. Les pêcheurs veulent travailler. Ils ne veulent pas être payés à ne rien faire à la maison. Ils veulent que le gouvernement les aide à transformer leurs installations pour qu’ils puissent continuer à pêcher », affirme madame Michaud.

Redécoupage électoral

Le redécoupage électoral occupera également les pensées de la députée dont la circonscription disparaîtra lors de la prochaine élection si elle se tient après avril 2024.

Le boulevard Jacques-Cartier à Mont-Joli (Photo courtoisie Ville de Mont-Joli)

« Nous avons très peur pour l’avenir du poids politique de notre région, autant sur la scène fédérale que provinciale. Je l’intention de me pencher sur cette question afin d’éviter qu’on perdre d’autres plumes lors du prochain redécoupage, dans 10 ans. Il faut s’assurer de conserver nos sièges dans l’Est-du-Québec. Je pense qu’il faudrait rouvrir la loi électorale. On ne pourra jamais compétitionner en termes de population avec les grands centres ».

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