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Paris 2024 : Maude Charron prête à briller

L'athlète de Sainte-Luce fait partie des athlètes en bonne posture
Maude Charron lors de sa participation aux Jeux panaméricains de Santiago, au Chili, en 2023. (Photo Diego Alvujar/Santiago 2023 vía Photosport)

(Par Sportcom) Maude Charron a amélioré son classement au processus de qualification olympique en terminant sur la troisième marche du podium des 59 kg, au début de décembre, au Grand Prix de Doha au Qatar.

Le nouveau processus de qualification olympique place les haltérophiles dans différentes situations en vue des Jeux de Paris, prévus l’été prochain. L’athlète de Sainte-Luce fait partie des athlètes en bonne posture.

Ce contexte aurait été beaucoup plus stressant par le passé.

Championne olympique des 64 kg à Tokyo, Maude Charron soulève maintenant chez les 59 kg après avoir vu sa catégorie être abolie au programme de Paris. Elle a entamé le cycle olympique en décrochant le bronze aux Championnats du monde de 2022, à Bogota.

En prévision des Jeux de Tokyo, un pointage basé sur les quatre meilleures performances déterminait le classement du processus de qualification. Désormais, un seul résultat est comptabilisé.

Les dix meilleurs athlètes de chaque catégorie, à raison d’un représentant maximum par pays, seront sélectionnés pour Paris. En cas d’égalité, le premier à avoir enregistré le résultat aura priorité.

Le programme d’entraînement de Maude Charron a donc été modifié en conséquence.

« Je n’ai plus besoin de me surpasser tous les deux mois. C’est plus simple de moduler mes entraînements, cibler des compétitions importantes et me concentrer sur celles-ci », a-t-elle précisé dans une entrevue avec Sportcom, en août dernier.

Éviter les risques

Affligée par une blessure au genou, l’haltérophile n’a pas participé pas aux derniers Championnats du monde présentés en septembre à Riyad, en Arabie saoudite. Après une rééducation de trois mois causée par une déchirure dans le tendon du quadriceps durant l’hiver, les douleurs ont recommencé à la mi-juin, ce qui interrompue son entraînement.

La bonne nouvelle, c’est que ce processus de qualification lui a permis d’éviter la prise de risques. Elle a reçu des injections d’acide hyaluronique afin d’accélérer la guérison et a suivi divers traitements. Le tout, sans s’inquiéter de perdre sa place pour Paris.

L’haltérophile Maude Charron (Photo courtoisie Diego Alvujar/Santiago 2023 vía Photosport)

« Je peux me donner le temps d’une bonne réadaptation. Juste ça, mentalement, il y a moins de pression et c’est rassurant », soulignait-t-elle.

Rien de tout ça n’a paru à son retour à la compétition, en octobre, alors qu’elle a raflé la médaille d’argent chez les 59 kg lors des Jeux panaméricains de Santiago, au Chili.

Des doutes supplémentaires

Le dopage fait de l’ombre à l’haltérophilie depuis plusieurs années, si bien qu’elle a été retirée du programme de 2028.

Ce processus de qualification n’aide pas à redorer l’image du sport. Plusieurs craignent que des adversaires en profitent pour passer sous le radar. Le but était pourtant le contraire en réduisant et en ciblant les compétitions qualificatives.

« Ça ouvre un peu la porte à ceux qui veulent se cacher pour ne pas lever et ça soulève les doutes d’éthique. Les mondiaux et la Coupe du monde du Qatar cette année sont obligatoires, alors ça limite leur jeu, mais ça reste qu’il y a moyen de prendre une substance et de se cacher un certain nombre de temps », croit Maude Charron, tout en précisant que l’ancien processus « n’était pas parfait non plus ».

Maude Charron et Marie-Claude Fournier, physiothérapeute rimouskoise et copropriétaire de la clinique Physiothérapie Mouvement Plus. (Photo Facebook)

Les haltérophiles doivent néanmoins se présenter à un minimum d’épreuves afin d’être éligibles et se rendre disponibles aux tests antidopage. Nul besoin de participer, il suffit d’être présent et d’effectuer la pesée. Comme bien des athlètes, Charron a opté pour cette stratégie au Grand Prix de La Havane, en juin.

« On a été plusieurs à jouer cette carte-là. J’ai été testée et ça compte comme une participation. On le voit plus comme un camp, mais mentalement, ça m’achalait de ne pas participer et d’en voir d’autres se préparer. »

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