Ne laissons pas les pêcheurs sur leur faim
Quelques représentants du Bloc Québécois, dont la députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, ont rencontré les intervenants régionaux du milieu de la pêche afin de prendre acte de leurs attentes et leurs recommandations face à la crise qui secoue le monde des pêches, mais aussi dans la perspective d’une proposition de politique des pêches pour le Québec et le golfe du Saint-Laurent.
La rencontre s’est déroulée avec pour décor l’annonce décevante des quotas de pêche au sébaste.
Le Bloc estime que le gouvernement Trudeau semble incapable d’opposer des solutions aux problèmes qui touchent le milieu des pêches et de la transformation des produits de la mer. Plusieurs acteurs pensent que le fédéral ne s’y intéresse simplement pas.
« Il faut absolument et de façon urgente considérer les pêches dans le fleuve Saint-Laurent et le golfe comme un écosystème complexe et riche s’il est judicieusement exploité, et si on accepte de faire face aux enjeux des pêches intrusives, du loup marin, du climat et de la précarité financière des entreprises. Il faut agir pour préserver ce maillon crucial de notre économie et de l’identité maritime du Québec », déplore Kristina Michaud.
Tenir compte de la réalité terrain
Pour mettre en place une politique des pêches dans le Saint-Laurent qui soit cohérente et efficace, le gouvernement fédéral doit absolument prendre en compte la réalité terrain des principaux acteurs de cette industrie.
« Or il n’est pas à l’écoute. Nous avons rapidement identifié des enjeux majeurs : les changements climatiques, la surpopulation de phoque dans le Golfe et les quotas accordés aux hauturiers. Dans ce contexte, les quotas octroyés aux pêcheurs du Québec, en particulier les crevettiers dont la pêche est pratiquement suspendue, sont si bas que les navires ne quitteront souvent pas le port et que plusieurs entreprises vont fermer », commente le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.
Les pêcheurs connaissent les enjeux
« C’est pourtant clair et nous l’avions soulevé lors du Colloque du Bloc Québécois sur les produits de la mer, en novembre dernier : le gouvernement doit inclure les acteurs de l’industrie à la confection d’une politique des Pêches ou d’un cadre de référence. Les pêcheurs connaissent les enjeux et défis qui touchent actuellement ce maillon crucial de notre économie; ils détiennent l’expertise et ont des solutions viables à proposer. Ottawa doit cesser d’improviser et opter pour une approche qui soit plus collée aux réalités des gens qui vivent de cette industrie et qui tienne compte de leurs connaissances », signale Caroline Desbiens.