Hôtels Gouverneur à Rimouski : pas de réouverture à court terme
« Lorsque nous aurons une information à communiquer, nous le ferons »
Par 06.03.2024 17:00
Malgré des travaux réalisés dans les derniers mois et des mouvements à l’intérieur des murs récemment observés, la chaîne Hôtels Gouverneur n’a pas l’intention de rouvrir ses installations de Rimouski à court terme.
À une demande d’entrevue formulée par le Journal Le Soir.ca, sa direction a fait savoir, dans un échange de courriels, qu’elle n’avait aucune annonce à faire pour le moment.
« Lorsque nous aurons une information à communiquer, nous le ferons », écrit une adjointe administrative, Sylvie Frenette, à notre service des nouvelles.
Ces jours-ci, des employés s’affairent à remplir des conteneurs de déchets remplis d’anciens meubles. Trois travailleurs, rencontrés sur place, ne parlaient pas français, ni anglais.
Lors de la visite du représentant du Journal Le Soir.ca, personne en autorité ne semblait apte à discuter de la situation actuelle.
Pourtant, l’automne dernier, des sources près du dossier indiquaient que les gestionnaires des Hôtels Gouverneur, connus anciennement sous l’appellation « Hôtel des Gouverneurs », songeaient sérieusement à rouvrir les installations de Rimouski.
Des travaux sur la toiture ont notamment été effectués par Ferblanterie de Matane. L’entreprise avait été mandatée par Hôtels Gouverneur pour compléter un entretien, sans connaître les intentions des propriétaires quant à l’établissement.
Déjà-vu
La chaine Hôtels Gouverneur laisse son édifice à l’abandon, en plein centre-ville de Rimouski, depuis maintenant quatre ans.
La situation rappelle étrangement la chronologie des évènements dans d’autres villes du Québec. À Trois-Rivières, Sherbrooke, Saguenay et Montréal, des hôtels ont été fermés avant leurs réouvertures confirmées dans les années suivantes.
En janvier dernier, le propriétaire d’Hôtels Gouverneur, Jacques Goupil, a mis en demeure la Ville de Rimouski pour contester le règlement municipal visant à taxer les locaux commerciaux inoccupés au centre-ville.
Le maire Guy Caron juge toutefois que la démarche adoptée en septembre par les élus est tout à fait justifiée et légitime. Il assure que le règlement peut passer le test des tribunaux, même s’il a déjà été modifié face à la grogne de certains propriétaires d’immeubles ciblés.
Dans le cas d’un bâtiment inoccupé à plus de 60 %, le propriétaire a 12 mois pour trouver un nouveau locataire. S’il n’y arrive pas dans les délais prescrits, il devra payer une taxe de 100 $ du mètre carré pour les 500 premiers mètres carrés.