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La Débrouille : sa maison transitoire de 10 M $ sur la glace ?

Des préoccupations sur le financement à venir de Québec

Toujours en attente d’une confirmation pour lancer la construction de 16 nouveaux appartements destinées aux victimes de violence entre partenaires intimes à Rimouski, l’organisme La Débrouille s’inquiète de la situation, alors que le financement de deux projets similaires ont été mis sur la glace au Québec.

Annoncé depuis plusieurs mois et estimé à 10 M $, celui de Rimouski doit ouvrir d’ici janvier 2025 sur des terrains octroyés gratuitement par la Ville.

Cette maison de 2e étape offrirait aux femmes cisgenres et personnes transgenres, avec ou sans enfant, un hébergement de moyen terme avec des services spécialisés en violence conjugale postséparation, tout en garantissant leur sécurité face à l’ex-partenaire intime.

Optimiste la semaine dernière, la coordonnatrice générale de La Débrouille, Geneviève Lévesque, se dit préoccupée à l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, prévue ce vendredi 8 mars.

La réponse positive pour Rimouski, prévue cette semaine, se fait toujours attendre.

Pas du logement social

« On est confiant, mais le Programme d’habitation abordable Québec considère les maisons de 2e étape comme du logement social. Il faut maintenant aller chercher davantage de dons dans la communauté et de prendre de plus grosses hypothèques sur les édifices. Le financement obtenu doit aller aux victimes pour régulariser leur situation », explique madame Lévesque.

La coordonnatrice générale de La Débrouille, Geneviève Lévesque (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Organismes provinciaux, l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale (Alliance MH2), le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale ainsi que la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes ont d’ailleurs interpellé le premier ministre François Legault, mercredi matin, afin qu’il interviennent sur les projets déjà en cours de financement.

Pencher la balance

« L’équipe de Maïté Blanchette Vézina travaille très fort sur notre dossier. Nous avons la chance d’avoir une députée-ministre qui peut aussi faire pencher la balance. Nous ne pouvons pas demander des loyers exorbitants pour assurer la hausse de coûts de construction, parce que des femmes ne pourront pas payer et demeureront dans leur milieu toxique », indique Geneviève Lévesque.

Maïté Blanchette Vézina (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

La Débrouille a pour mission de promouvoir et défendre les droits des femmes cisgenres et des personnes transgenres, victimes de violence entre partenaires intimes et de leurs enfants, de leur offrir des services d’aide et d’hébergement et de les accompagner dans leurs démarches de reprise de pouvoir sur leur vie.

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