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Chasse et pêche

ZEC-BSL : 3 000 hectares de forêt de chablis à récupérer

Territoires de chasse éprouvés
Le président de la ZEC-BSL, Guillaume Ouellet, a remis une pétition pour assurer l’avenir de la forêt à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Assistent à cette remise, le directeur général de la ZEC-BSL, Peter Camden et les administrateurs Lucien Morneau, vice-président, et Denis Pineau, secrétaire. (Photo courtoisie ZEC-BSL)

Déjà confrontée à une forêt minée par les coupes forestières, la Zec Bas-Saint-Laurent deviendra, en 2024, un immense chantier de récupération de milliers d’arbres entremêlés et couchés au sol, à la suite des chablis dévastateurs du 23 décembre 2023.

Les forestiers prévoient récupérer, à partir de cette année et sur une période de deux ans, 3 000 hectares de forêt dévastée, soit l’équivalent de 6 000 terrains de football.

Totalement en désaccord avec ces travaux incontournables, le président de la ZEC-BSL, Guillaume Ouellet, entend tout mettre en œuvre pour éviter le maximum d’impacts sur les activités régulière de la saison.

« C’est certain que des territoires de chasse vont se retrouver dans des bûchers. Des chasseurs seront mécontents, mais on va se battre et faire tout notre possible pour qu’ils ne soient pas dérangés et qu’ils aient la quiétude voulue lors des périodes de chasse. Nous allons aussi surveiller ces opérations forestières pour qu’il n’y ait pas de niaiseries le long des cours d’eau », affirme celui qui est aussi président du Réseau Zec.

Pétition à la ministre

Ces travaux de récupération motivent davantage le #1 des 63 zecs du Québec qui multiplie ses actions pour l’avenir de la forêt, vers une gestion protectrice de la régénération naturelle et durable.

La ZEC-BSL a récemment remis une pétition en ce sens, suggérée par un membre, Ovila Soucy, à la députée de Rimouski et ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina.

À titre de président du Réseau Zec, Guillaume Ouellet est partenaire d’un front commun provincial, initié par l’Ordre des ingénieurs forestiers, qui regroupe 20 organismes qui pressent Québec d’apporter des changements majeurs dans l’aménagement et la gestion de la forêt.

Notamment les fédérations des producteurs forestiers, des pourvoiries, des coopératives forestières, des producteurs acéricoles, les entrepreneurs en travaux sylvicoles, le Conseil de l’industrie forestière, et la Première Nation Wolastoqiyik (Malécite) Wahsipekuk.

Les forestiers prévoient récupérer, à partir de cette année, l’équivalent de 6 000 terrains de football de forêt dévastée par des chablis sur la ZEC-BSL, ce qui entrainera la disparition de plusieurs territoires de chasse de grands gibiers. (Photo courtoisie SPFBSL)

« Nous ne sommes pas contre les coupes forestières, mais contre la façon dont les après coupes sont gérées, contre la perte des habitats fauniques et la destruction de la régénération naturelle. Nous sommes dans le même bateau et on navigue tous vers les mêmes objectifs pour assurer la pérennité de la forêt », tranche Guillaume Ouellet.

Chasser la femelle en mode restrictif

Le président de la ZEC-BSL est en attente du fer vert de Québec pour obtenir la possibilité de récolter un nombre limité; encore inconnu, d’orignaux femelles à l’automne; avec permis spéciaux émis par tirage au sport de la SÉPAQ.

Et ce, même si le Plan de gestion cible la chasse restrictive en 2024, avec protection de la femelle qui est épargnée des chasseurs de la zec depuis trois ans cette année.

Par cette requête, Guillaume Ouellet veut réduire la pression de chasse sur le mâle mature.

« Un permis spécial pour chasser la femelle est la seule solution possible, puisque ça se fait sur d’autres zecs. C’est une saine gestion de notre cheptel, comme on l’a fait l’an dernier en protégeant la femelle dans une saison permissive. Soit on est pro-actif ou soit on ne fait rien. On opte pour une solution temporaire en attente du prochain Plan de gestion 2026 », tranche Guillaume Ouellet.

Une forêt coupée, puis des parcelles broyées par des bulldozers, suivie d’une régénération naturelle rasée après quelques années, où la vie sauvage avait repris, ça ne passe plus chez les membres de la ZEC-BSL qui réclament des actions de Québec pour couper court à cette pratique qu’ils jugent dévastatrice pour la faune. (Photo courtoisie ZEC-BSL)

Les Zecs Chapais et Owen bénéficieraient aussi de la même chasse contrôlée de la femelle, par permis spéciaux. L’an dernier, la décision de surseoir la femelle au Plan de gestion permissif a été connue après l’assemblée générale de la fin mars. Guillaume Ouellet s’attend au même scénario cette année.

Assemblée générale

Le président de la ZEC-BSL devrait profiter de la 46e assemblée générale de ce jeudi 28 mars, à 18 h 30, au Centre de congrès de l’Hôtel Rimouski, pour reconduire le programme « Chasseur Responsable Reconnu » en version améliorée 2.0.

Quatre administrateurs seront en élection lors de cette même assemblée générale, Julianne Dugas, Lucien Morneau, vice-président, Denis Pineau, secrétaire, et le président sortant, Guillaume Ouellet.

« J’ai encore la flamme de continuer », confie le principal intéressé.

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