Vieux Théâtre : Saint-Fabien lance un cri du coeur

Saint-Fabien lance un véritable cri du coeur au gouvernement Legault afin de concrétiser le projet de réfection majeure du Vieux Théâtre, maintenant évalué à 6 M $.

Alors que la municipalité espérait voir les travaux débuter ce printemps, le ministère de la Culture et des Communications ne veut pas prendre en compte la hausse des coûts liés à l’inflation pour augmenter sa part financière dans le projet.

La soumission la plus basse déposée en janvier provenait de Construction Albert de Rimouski (5 966 052 $). Les autres soumissionnaires sont Construction Citadelle de Québec (6 372 518,12 $), Kamco Construction de La Pocatière (6 666 700,00 $) et A.G.M. Construction de Saint-Antonin (7 128 199,31 $

Le projet, enfin arrivé dans sa dernière ligne droite et qui avait bénéficié d’une entente de principe en 2019, fait face à une remise en question de Québec, même s’il a été porté à bout de bras depuis plus de 10 ans.

Des devoirs faits

« Pourtant, tous les devoirs ont été faits, tous les documents fournis, toutes les hausses justifiées et contre-justifiées. Nous sommes déçus de l’attitude de Québec, d’autant plus que Saint-Fabien est considérée comme une communauté dévitalisée. Ce projet pourrait être un formidable vecteur de développement. Il se voit compromis alors qu’on nous encourage à mettre en oeuvre des projets forts et novateurs », lance le maire de Saint-Fabien, Mario Beauchesne.

Le directeur du Vieux Théâtre, Alexandre Saint-Pierre, a déjà précisé qu’il n’octroiera pas le contrat sans nouvelles annonces officielles de financement des gouvernements.

Les coûts du projet demeurent plus élevés en tenant compte, notamment, des architectes, des ingénieurs et de l’équipement requis. En janvier dernier, monsieur Saint-Pierre espérait toujours pouvoir entamer les travaux au printemps.

C’est jouable

« C’est serré, mais ce serait jouable bien que nous soyons tributaires de plusieurs facteurs qui nous sont externes. C’est pour cela que nous sommes allés rapidement en appels d’offres. Dès que nous aurons le montant, nous pourrons relancer nos deux bailleurs de fonds, le ministère de la Culture et des Communications du Québec et Patrimoine Canada qui avaient garantis leur participation dans le projet initial. Ils sont conscients que les retards ne nous sont pas imputables et ils semblent ouverts à une hausse des coûts », précisait-t-il.

Mario Beauchesne espère que son message soit entendu par les instances gouvernementales.

« Le milieu fabiennois et l’ensemble des acteurs culturels et politiques régionaux se mobilisent donc autour de ce projet qui serait bénéfique pour l’ensemble de la communauté régionale », espère-t-il.