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Les travailleurs sylvicoles inquiets d’un retour en arrière

Projet pilote de quatre ans avec salaire de base garanti

À l’aube de la prochaine saison, les dirigeants syndicaux affiliés à la CSN s’inquiètent d’un possible retour à la rémunération à forfait pour les travailleurs sylvicoles du Bas-Saint-Laurent, après la fin d’un projet pilote de quatre ans avec un salaire de base garanti assorti de boni pour la performance. 

Les conclusions du projet-pilote étaient positives pour toutes les parties impliquées, autant les travailleurs que les employeurs (les groupements forestiers).

Les intervenants du domaine s’attendaient à ce que le projet-pilote soit étendu à l’ensemble du Québec, or les budgets annoncés par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts laissent présager que ce ne sera pas le cas. 

« Nous sommes surpris. La ministre (Maïté Blanchette-Vézina) semblait d’accord à ce que notre projet devienne la norme. On ne comprend pas ce qui s’est passé. Si on revient à l’ancienne formule de rémunération uniquement au rendement, nous ne serons pas capables d’attirer des jeunes ou de garder nos vétérans », commente le président du Syndicat du Syndicat national de la sylviculture, Serge Desrosiers, travailleur sylvicole d’expérience de Saint-Narcisse-de-Rimouski et compagnon (formateur) pour les jeunes du groupement forestier Mitis-Neigette. 

Des avantages sociaux

Le projet pilote permettait aux travailleurs sylvicoles du Bas-Saint-Laurent de profiter de certains avantages sociaux comme des congés mobiles et un REER collectif auxquels ils n’avaient pas droit avant. 

« On était payé pendant nos déplacements quand il fallait changer de terrains en cours de journée, ce qui n’était pas le cas avant quand nous étions payés au rendement. Si on revient à cela, je suis sûr qu’on va perdre beaucoup de travailleurs », précise M. Desrosiers. 

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Louis Bégin. (Photo journallesoir.ca- Alexandre D’Astous)

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Louis Bégin, abonde dans le même sens. « La fin de ce nouveau mode de rémunération, jumelé avec l’actuelle pénurie de main-d’œuvre, aura des conséquences importantes sur l’industrie forestière de l’ensemble du Québec. On pense régler le problème avec des travailleurs étrangers, mais eux aussi seront tentés de changer d’emplois si la rémunération demeure au rendement ». 

Un secteur névralgique au Bas-Saint-Laurent

Pour le Bas-Saint-Laurent, l’industrie forestière représente un secteur névralgique de l’économie. Nous voulons conserver ces emplois. Nous avons la chance que notre députée de Rimouski (Maïté Blanchette-Vézina) soit aussi ministre des Ressources naturelles et des Forêts.

La présidente du conseil central du Bas-Saint-Laurent pour la CSN, Pauline Bélanger. (Photo journallesoir.ca- Alexandre D’Astous)

Nous lui demandons d’intervenir de façon urgente afin de mettre en place des normes minimales de rémunération pour tous les travailleurs sylvicoles de la province basées sur le projet pilote du Bas-Saint-Laurent, lance la présidente du conseil central du Bas-Saint-Laurent pour la CSN, Pauline Bélanger. 

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