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Grande Place : les ambitions de Corev pourraient causer problème

Des négociations ardues à prévoir avec les propriétaires riverains
S’il n’y a pas construction, ni d’engagements sérieux de Corev à l’échéance du 30 juin, le terrain reviendra à la Ville de Rimouski. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault

Le maire de Rimouski, Guy Caron, accueille avec une certaine inquiétude les intentions de Corev Immobilier de proposer un projet deux fois plus gros que celui que devait réaliser Réseau Sélection sur le site de l’ancienne Grande Place, au centre-ville de Rimouski.

Monsieur Caron rappelle l’interminable saga d’une dizaine d’années ayant mené à l’approbation du projet de Réseau Sélection qui avait nécessité l’adoption d’un projet de loi (bill) privé à l’Assemblée nationale. Les négociations avaient été ardues avec les propriétaires riverains.

Le fait de changer le projet pourrait nécessiter un retour à la case départ, ce que ne souhaite évidemment pas la Ville.

Une rencontre a eu lieu la semaine dernière entre des gens de COREV et de la Ville de Rimouski.

C’est à ce moment que l’entreprise a fait part de son intention de faire un projet plus ambitieux que celui de Réseau Sélection.

« Ça peut sembler intéressant, sauf que le plus simple, dans la perspective de la Ville serait d’y aller avec le projet de Réseau Sélection parce qu’il est prêt à réaliser. Il a déjà obtenu l’accord de la Ville. Le PPCMOI est fait. L’entente avec les riverains est faite. Je ne condamnerai jamais quelqu’un d’être ambitieux. Sauf que si le projet présenté nous assure d’une autre saga de 10 ans, nous sommes moins intéressés », commente Guy Caron.

Discussions à poursuivre

Le maire indique que les prochaines discussions de la Ville avec Corev vont tenter de mettre en évidence les difficultés de modifier le projet qui a déjà été accepté.

Le maire de Rimouski, Guy Caron (Photo courtoisie)

« Le projet a fait face à plusieurs barrières qui ont été retirées une à une pour en arriver à un projet qui était accepté. On va leur faire comprendre que c’est essentiel pour nous de s’en tenir le plus possible à la volumétrie qui a été accepté précédemment ».

Date butoir le 30 juin

« On va voir quelle sera leur réaction et on rappelle qu’ils ont une obligation de construction d’ici le 30 juin 2024. J’ai toujours exprimé la volonté de la Ville de pouvoir donner une flexibilité à cette échéance, mais éventuellement ça va nous prendre des garanties que le projet pourra aller de l’avant », précise Guy Caron, qui ajoute que Corev n’a encore soumis aucun plan à la Ville.

La démolition de la vieille partie de la Grande Place a permis de récupérer tout cet espace, mais le projet de remplacement se fait attendre (Photo journallesoir.ca)

Monsieur Caron rappelle que le projet qui avait été développé par Réseau Sélection pourrait débuter immédiatement.

« Les plans sont faits. Demain matin, nous pouvons commencer le travail. Il n’y a aucune restriction. Avec un nouveau projet, nous pourrions devoir recommencer ».

Le terrain pourrait revenir à la Ville

Le maire signale que s’il n’y a pas construction, ni d’engagements sérieux, à l’échéance du 30 juin, le terrain reviendra à la Ville.

« On pourrait en disposer et céder le projet à quelqu’un d’autre. Nous ne voulons pas se retrouver dans une situation où dans trois ans, on va encore attendre la construction. On veut se faire rassurer sur leur intention d’aller de l’avant et, si c’est le cas, on pourra considérer l’extension des délais ».

Le projet initial prévoyait la construction de 170 unités d’habitation pour les personnes âgées.

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