Frédérick Bergeron vit de sa passion
Croissance rapide de l’école de gardiens « White goaltending »Ancien gardien de but dans les niveaux élites au hockey dans la région, Frédérick Bergeron s’investit plus que jamais dans le développement des hommes masqués.
D’abord entraineur dans le hockey mineur local en 2013, ses implications ont ensuite augmenté à divers niveaux. Si bien qu’en 2018, il a créé l’école de gardiens White goaltending, une petite entreprise spécialisée. Six ans plus tard, sa croissance est fulgurante. Même que depuis mai 2023, son fondateur en vit.
« Quand j’ai lancé ça, ce n’était pas dans l’objectif d’en faire mon gagne-pain. J’avais un travail stable au gouvernement, ça me convenait. Mais, à force d’en faire, je me suis dit, c’est ma passion, je pense que je suis pas pire dans ce que je fais. Il y a de la demande. Je n’avais plus le choix, j’étais rendu à la croisée des chemins », explique-t-il lors d’une rencontre avec lesoir.ca
De cinq gardiens sur la glace à son premier camp estival, il y en aura 50, l’été prochain pour ses camps qui se tiendront sur sept semaines à compter de 25 juin. Comme on dit, c’est sold out. Il y en avait 35 en 2023.
« Les gardiens viennent du Kamouraska, jusqu’en Gaspésie, et du Nouveau-Brunswick. Des gens de Québec m’ont appelé pour des informations, mais on est complet pour cet été. Ils sont des gardiens dans le M11 jusqu’au professionnel en passant par le junior majeur, le collégial et l’universitaire », précise-t-il.
Des adjoints
Pour le seconder, il mise sur un entraineur à temps plein l’été en Jonathan Labrie en plus de trois autres à temps partiel en Cédric Massé, Raphaël Audet et Phillipe Bourdages. Les trois premiers ont joué pour l’Océanic alors que Bourdages est avec les Huskies de Rouyn-Noranda.
Cette aide est requise pour favoriser un encadrement de première qualité.
« Je n’ai pas changé ma vision, on fonctionne en formules privée et semi-privée, à savoir un coach pour un maximum deux gardiens. C’est ce qui fait notre succès. Les jeunes sentent vraiment qu’ils progressent. »
Plusieurs gardiens optent pour un suivi sur plusieurs semaines. « On n’est plus dans une école standard où après une semaine, c’est terminé. Maintenant, un entraineur te voit évoluer sur une période de six ou sept semaines. Ça donne un suivi personnalisé au jeune. L’entraineur peut ajuster sa planification en fonction des points sur lesquels le gardien doit travailler spécifiquement. On est beaucoup plus dans la personnalisation dans nos interventions », précise-t-il.
Christian Desrosiers, préparateur physique de l’Océanic, ajoute son grain de sel avec une planification hors glace spécifique à l’âge des gardiens. Aussi, chacun d’eux a droit à deux rencontres de groupe avec un préparateur mental.
15 équipes
Durant la saison de hockey, son entreprise et lui sont sollicités pour le développement des gardiens de 15 équipes : les neuf des écoles Aquarelle, Mistral et Paul-Hubert, dans la LHPS, en plus du groupe M11 qui est encadré par Hockey Rimouski, les trois (2 M13 plus M15) dans la structure des Albatros à Saint-Fabien en plus des Pionniers et Pionnières au niveau collégial. Il a encadré 32 gardiens au cours de la saison qui s’achève.
Et, depuis deux ans, il donne un coup de main à Michaël Rioux, entraineur des gardiens de l’Océanic, lors du camp des recrues de l’équipe.
On peut affirmer qu’à 32 ans, Bergeron a fait sa niche dans l’enseignement du hockey au Bas-Saint-Laurent, à la position la plus importante sur la patinoire.