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« Là où je me terre », l’expérience de Caroline Dawson

Commentaire de Mario Bélanger
L’écrivaine et enseignante Caroline Dawson est décédé d’un cancer à l’âge de 45 ans. (Photo courtoisie Catherine Aboumrad)

Le décès récent de l’écrivaine et enseignante Caroline Dawson, en raison d’un cancer à seulement 45 ans, a créé un bouleversement sur la scène littéraire québécoise. Cette québécoise d’origine chilienne s’est particulièrement fait connaître avec son roman intitulé « Là où je me terre ».

Dans ce livre, l’auteure raconte son expérience de vie comme immigrante à Montréal, de 1986 à aujourd’hui.

En compagnie de sa famille, menacée par la dictature de Pinochet, elle avait été brusquement déracinée de son Chili natal, à l’âge de sept ans.

Transplantée au Québec, la famille a mené une vie qui n’avait rien d’un paradis.

Le père et la mère de l’auteure avaient de bonnes positions sociales au Chili, mais comme beaucoup de nouveaux arrivants, ils ont dû repartir à zéro : apprendre la langue, affronter l’hiver, se loger, trouver de l’emploi, s’adapter à l’école… 

Survivre!

Caroline Dawson raconte avec beaucoup clairvoyance et sans ménagement le cheminement de sa famille dans notre labyrinthe social et culturel.

Le mépris que sa mère a vécu comme femme de ménage chez des familles riches est assez révoltant. Tout comme l’absence d’attention d’une enseignante devant un poème que l’enfant lui aurait soumis pour évaluation. 

Voilà un bon livre pour mieux comprendre les difficultés et les frictions auxquelles des immigrants peuvent être confrontés en arrivant chez nous. En plus, le style ne manque vraiment pas de qualités littéraires.

« Là où je me terre », par Caroline Dawson, Les Éditions du remue-ménage, 2021, 208 pages

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