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Chasse et pêche

Les cerfs d’Anticosti seraient en forte hausse de 30% à 50%

Des hivers favorables permettent d'observer une augmentatin de la population
« Les mâles ont terminé la période du rut 2023 en réussissant à se faire une masse musculaire pour passer à travers un hiver doux. Cette énergie est aussi dirigée vers leur couronne. En 2024, c’est certain qu’on devrait observer des mâles avec de beaux panaches », estime le biologiste Éric Savard. (Photo courtoisie Éric Savard SÉPAQ-Anticosti)

Les cerfs d’Anticosti occupent de plus en plus leur paradis, une appellation qui a suivi l’époque de son premier propriétaire privé Henri Menier, qui voulait faire de la plus grande île du Saint-Laurent son éden de chasse du cerf de Virginie et de pêche du saumon de l’Atlantique.

La croissance soutenue des cerfs d’Anticosti se confirme à chaque année depuis 2018 alors qu’on dénombrait 37 000 individus.

Le troupeau avait été décimé à la suite de plusieurs hivers rigoureux.

On était loin des 166 000 cerfs de 2006. Mais depuis six ans, le paradis de cerf se rétablit en nombre et en mode accéléré, comme pour rattraper les années de décroissance.

« Actuellement, le cerf est en forte croissance. Depuis le dernier inventaire de l’été 2018, les hivers ont été très favorables et la population augmente à chaque année. Ce qu’on constate aussi depuis trois ans par le succès de la récolte des chasseurs », affirme en entrevue à l’émission et le balado « Rendez-Vous Nature », le biologiste Éric Savard, de SÉPAQ-Anticosti, responsable du Service de la conservation sur l’île.

Selon ce dernier, un inventaire aérien confirmerait le pourcentage de la hausse du troupeau, peut-être de 30% à 50%.

« On est partis de 166 000 cerfs en 2006 à 37 000 en 2018. Au cours de cette période, il y a eu six hivers rigoureux », ajoute le scientifique.

Du meilleur et encore du meilleur

Avec un hiver doux et un printemps hâtif comme cette année, le cerf a déjà accès à une végétation au sol de qualité. 

« Quand les femelles vont mettre bas au cours des prochains jours et des prochaines semaines, le taux de survie des faons va être meilleur et la production de la nourriture aussi. Nous allons aussi observer les femelles et leurs petits sur le terrain. Si des biches ont des jumeaux, au lieu d’un seul petit, c’est certain que ça va augmenter rapidement la population », poursuit Éric Savard.

En réaction au nombre impressionnant de « bucks » bien panachés récoltés pendant toute la saison de la chasse en 2023, même en septembre et octobre, et encore davantage en novembre, Éric Savard estime que la proportion de la récolte; 60% mâles et 40% femelles et veaux, est demeurée équilibrée l’an dernier.

Éric Savard (Photo courtoisie)

« Le chasseur vient sur l’île pour prélever des mâles. Et quand le pourcentage de ces derniers augmente dans la récolte, ça veut aussi dire que la chasse est excellente », dit-il.

Impressionnants

Et pour 2024, les panaches des « bucks» qui seront prélevés seraient encore plus impressionnants en raison du dernier printemps hâtif, précédé d’un hiver favorable.

« L’automne dernier, les mâles ont terminé la période du rut en réussissant à se faire une masse musculaire pour passer à travers l’hiver. Puis ils sont arrivés au printemps avec le poids de cette masse musculaire. Cette énergie est aussi dirigée vers leur couronne. En 2024, c’est certain qu’on devrait voir des mâles avec de beaux panaches », estime le biologiste Savard.

On peut entendre ou réentendre cette entrevue en cliquant sur le lien ci-dessus.

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