Une ferme sur dix veut mettre la clé sous la porte
Maxime Blanchette-Joncas réclame qu'Ottawa déclenche l’initiative Agri-relanceAprès plusieurs mois à talonner Ottawa sur la situation difficile des agriculteurs québécois, le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, réclame du gouvernement fédéral qu’il déclenche l’initiative Agri-relance. « Une ferme sur dix veut mettre la clé sous la porte d’ici un an. L’aide d’urgence, ça presse ».
Il s’agit d’une série de programmes de gestion des risques visant à aider les producteurs à reprendre leurs activités après une catastrophe naturelle.
Pour la seule année 2023, la région du Bas-Saint-Laurent a vu 45 exploitations agricoles cesser temporairement ou définitivement leurs activités.
« La situation critique de nos agriculteurs ne peut plus attendre. J’entends leur cri du cœur et je demande au gouvernement d’être également réceptif à leurs revendications et d’agir rapidement », a déclaré le représentant bloquiste.
Le travail ne paie plus assez
Maxime Blanchette-Joncas s’indigne que les agriculteurs doivent travailler des heures de fous, chaque semaine, sans pouvoir s’en sortir.
« Le travail de nos agriculteurs ne paie plus assez. Présentement, un producteur sur cinq est incapable de payer ses dettes. Cette surcharge et les pressions financières amplifient la détresse chez les agriculteurs et cette situation est indigne. Ce sont les producteurs agricoles qui nous permettent de nous nourrir. Sans eux, c’est simple, nous ne pouvons pas vivre. Alors qu’aujourd’hui ils font face à de nombreux défis tels les changements climatiques, la hausse marquée des coûts du carburant, l’inflation, les nouvelles normes à appliquer, la santé mentale, que fait le gouvernement fédéral ? », s’insurge-t-il.
L’heure n’est plus aux belles paroles
Pour lui, la sécurité alimentaire est en jeu.
« Ça fait bientôt un an que les producteurs interpellent Ottawa. Ça fait sept mois que Québec a demandé le déclenchement des programmes. Il faut sortir nos producteurs agricoles de la précarité et de la pauvreté, en déclenchant l’initiative Agri-relance. Cette situation inacceptable ne peut plus durer, nous avons besoin d’actions concrètes, l’heure n’est plus aux belles paroles », estime monsieur Blanchette-Joncas.