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Le photographe d’Auschwitz

Commentaire de Mario Bélanger
La libération du camp de concentration d’Auschwitz a lieu le 27 janvier 1945 avec la libèration d’environ 7 000 survivants. Plus d’un million de victimes ont péri dans le camp de concentration et centre d’extermination nazi d’Auschwitz. (Photo Wikipédia)

Le livre Le photographe d’Auschwitz permet de promener son regard dans l’enceinte d’un désespérant camp de concentration de la Deuxième Guerre mondiale. 

Deux Italiens ont écrit ce roman à partir d’une histoire réelle : celle d’un prisonnier polonais, Wilhelm Brasse, qui avait réussi à survivre en acceptant de devenir le photographe officiel des Nazis qui dirigeaient ce camp diabolique.

Son travail de corvée consistait à prendre en photo chacun des prisonniers qui arrivaient par train, par centaine, par milliers, pour être conduits à la chambre à gaz, souvent après quelques semaines de travaux forcés. Les Allemands voulaient garder des archives sur ces disparus.

Brasse devait aussi prendre en photo les soldats et officiers qui désiraient envoyer des images à leur famille et aux amis restés en Allemagne.

Avant que le camp soit libéré par l’Armée russe, en janvier 1945, il en est fallu de peu que toute cette banque de photos soit détruite.

Devant la défaite imminente, les Nazis ne voulaient plus laisser de traces compromettantes. Plus d’un million de victimes ont péri dans cet horrible camp et seulement 7 000 survivants, mal nourris, à bout de forces, ont été libérés.

Mort atroce

Selon le récit, Brasse a réussi à cacher puis à rendre public les photos de nombreux prisonniers qui ont connu un mort atroce dans ce camp. Le livre explique bien aussi le règne despotique des Allemands et l’état d’esclavage dans lequel les prisonniers devaient se soumettre.

Ce n’est pas une lecture obligée, bien entendu, mais il est parfois nécessaire de prendre conscience des méfaits d’une dictature aussi impitoyable que celle d’Hitler.

On sait tous comment certains films sur la Deuxième Guerre mondiale, comme La liste de Schindler ou La vie est belle, peuvent être essentiels et bouleversants pour comprendre un volet sombre de l’histoire du monde.

Le photographe d’Auschwitz représente justement un témoignage saisissant à lire.

Le photographe d’Auschwitz, par Luca Crippa et Maurizio Onnis, Les Éditions JCL, 2024, 318 pages.

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