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Los Angeles 2028 : Maude Charron doit réfléchir

Premier bain de foule à Rimouski depuis sa médaille d'argent à Paris
Maude Charron en compagnie de sa mère, Claire Garon. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Avant d’entamer un nouveau cycle olympique, Maude Charron doit réfléchir. Depuis son retour des Jeux de Paris, l’enfant chérie de Sainte-Luce s’interroge sur ses désirs, ses objectifs et sur ce qu’elle veut faire de sa vie.

Charron a profité d’un premier bain de foule depuis sa conquête de la médaille d’argent en haltérophilie chez les 59 kg, le 8 août dernier, pour rencontrer et signer des autographes à plusieurs de ses admirateurs, samedi, chez Alimentation Coop Rimouski.

Puisque les qualifications pour Los Angeles ne s’entameront pas avant 2026, rien ne presse pour pousser de la fonte.

Sa réflexion pourrait même perdurer au-delà des prochains championnats du monde, prévus en décembre à Manama au Bahreïn.

Maude Charron rencontre des admirateurs. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

« Je me suis entraînée tellement longtemps. Je réfléchis à ce que je veux faire en tant qu’être humain, parce que je ne suis pas juste une athlète. C’est dur après un événement si important de trouver un défi aussi gratifiant. Juste savoir ce que je vais manger pour déjeuner, parce je suivais un régime strict. J’ai des blessures à guérir. Une pression à faire redescendre. J’ai besoin de temps avec moi-même », explique la diplômée en techniques policières.

Retrouver son anonymat

Si elle a vécu sa deuxième expérience olympique à fond, Maude Charron avoue être heureuse de revenir à la maison. Discrète et réservée, elle apprécie le confort et l’anonymat que lui procure Sainte-Luce.

Maude Charron a rencontré les journalistes pour son premier bain de foule à Rimouski. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

« C’est positif de rencontrer les gens, mais je ne fais pas du sport pour être connue ou pour être une vedette. Je suis juste heureuse d’avoir parlé à mes voisins et aux enfants dans ma rue à mon arrivée. Ils viennent parfois me voir à l’entraînement (dans son garage). J’ai eu beaucoup de soutien, mais c’est une petite fenêtre d’opportunités », estime l’athlète de 31 ans.

Développer l’haltérophilie

Au-delà des hommages à venir, Charron espère que ses exploits permettront de promouvoir et développer son sport dans l’Est-du-Québec.

À Rimouski, outre les clubs d’entraînements traditionnels, il n’existe pas de centre d’haltérophilie à proprement dit.

La médaille d’argent de Maude Charron gagnée aux Jeux olympiques de Paris. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

« Il y a eu des échos après ma médaille d’or à Tokyo à travers la province, mais au Bas-Saint-Laurent, on manque d’installations. Je serai prête à l’offrir, on verra, mais c’est plus difficile sans les infrastructures. J’espère que les jeunes et les moins jeunes puissent s’y intéresser. Plusieurs sports utilisent l’haltérophilie comme préparation physique »., raconte-t-elle.

Sainte-Luce compte bien honorer, de façon permanente, les exploits de Maude Charron.

Sans en dévoiler la teneur, la mairesse Micheline Barriault a confirmé au Journal Le Soir.ca qu’elle travaille actuellement sur un projet en ce sens, sans en dévoiler la teneur.

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