Homicide à Mont-Joli : la guerre des stupéfiants en cause

L’homicide perpétré samedi dernier à Mont-Joli trouverait son origine dans la guerre que se livrent actuellement des groupes criminalisés pour le contrôle de la vente de stupéfiants au Québec, a appris le Journal Le Soir.ca

La victime de l’altercation survenue vers 11 h 45 sur la rue Aubin est André Bourgoin.

L’homme de 46 ans faisait partie d’un important réseau de 32 trafiquants de drogues lié aux Hells Angels, démantelé par la Sûreté du Québec (SQ) en février 2019 lors d’une opération policière appelée Oursin.

Elle avait nécessité la participation de 150 policiers pour enquêter sur ce réseau fournissant le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, les Îles-de-la-Madeleine et le Nouveau-Brunswick.

Deux ans plus tard, Bourgoin avait écopé d’une peine de 54 mois de prison, dont 36 cumulés en détention provisoire, suivie d’une probation de trois ans.

Il a plaidé coupable avant la tenue de son procès à des accusations de complot pour trafic et de trafic de cocaïne et de méthamphétamines.

Un joueur des Carabins de Montréal

Plutôt mardi matin, le Journal de Québec confirmait qu l’un des cinq individus arrêtés en lien avec cet homicide, Jarryd-Xavier Taylor, a déjà évolué pour les Carabins de Montréal au football universitaire en 2021.

Taylor et ses autres présumés complices, William Keita, Bernard-Briand Lewis-Philipps, Zachary Dryden et Patrick Francis reviendront devant le tribunal, jeudi, au palais de justice de Rimouski, après avoir comparu une première fois, dimanche dernier, par vidéoconférence.

Ils ont été arrêtés sur l’autoroute 20, samedi midi, dans une vaste opération policière impliquant quatre auto-patrouilles de la Sûreté du Québec à Rimouski.

Pour le moment, ils sont seulement accusés de port d’une arme dans un dessein dangereux, mais d’autres accusations devraient s’ajouter à la suite de l’enquête toujours en cours.