Rimouski : d’importants travaux d’infrastructures s’en viennent
La baisse de la contribution fédérale tombe à un bien mauvais momentLe maire de Rimouski, Guy Caron, affirme que la baisse de la contribution du gouvernement fédéral pour le programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ) tombe à un bien mauvais moment, puisque d’importants travaux d’infrastructures s’en viennent dans les prochaines années.
Monsieur Caron rappelle que la plupart des canalisations et des infrastructures d’aqueduc et égouts ont été construites après le grand feu de 1950.
« Ce sont des infrastructures qui ont plus de 75 ans. Il va falloir commencer à penser à les changer. Ça va être des investissements de plus de 100 M$ sur les 15 prochaines années. Nous avons besoin plus que jamais de l’aide du gouvernement fédéral. C’est la raison pour laquelle on veut faire pression à travers des résolutions », indique-t-il.
Manque à gagner de 800 000$
Le manque à gagner pour la Ville de Rimouski est de 800 000$ pour les quatre prochaines années.
« Ça signifie quelques kilomètres de signalisation qu’on ne pourra pas faire. C’est le programme le plus important pour les infrastructures. Nous avons besoin de ce programme et nous avons besoin qu’il soit bien financé afin de pouvoir faire les travaux qui sont nécessaires », commente le maire.
Le conseil municipal de Rimouski a adopté une résolution pour demander au fédéral de revoir sa participation et de la maintenir au niveau des dernières années.
« Nous enverrons une copie de la résolution au gouvernement du Québec, au fédéral et à l’UMQ (Union des municipalités du Québec). J’ai contacté d’autres maires du Bas-Saint-Laurent pour leur demander d’adopter une résolution comme la nôtre pour mettre de la pression sur le gouvernement fédéral », précise monsieur Caron.
Rappelons que la Municipalité de Saint-Gabriel-de-Rimouski a adopté une résolution semblable, il y a quelques semaines.
Baisse de 338 M$ pour le Québec
Le gouvernement du Québec a investi les sommes prévues lors du renouvellement de l’entente pour les quatre prochaines années, mais la contribution fédérale a été réduite de 338 M$ par rapport à la période précédente, occasionnant une diminution totale d’environ 30 % par région comparativement à la période précédente.
Selon l’Union des municipalités, cette réduction affecte directement la capacité des municipalités à réaliser des projets, aggravant ainsi le déficit de maintien d’actif.
En 2023, le déficit de maintien d’actif dans les infrastructures municipales d’eau atteignait 45 milliards de dollars, contre 38 milliards en 2022, illustrant une tendance inquiétante liée à un financement insuffisant.
Alors que les coûts de construction ont augmenté de 30 à 40 % ces dernières années, l’impôt foncier ne suffit plus à combler les besoins croissants.
Responsables de 60% des infrastructures publiques
« La qualité de vie des citoyens repose en grande partie sur le travail des municipalités, qui sont responsables de près de 60 % des infrastructures publiques. Pour relever les défis climatiques et sociaux, il est crucial que les municipalités disposent des ressources financières adéquates. Le gouvernement fédéral doit prendre la pleine mesure de son désinvestissement et intensifier rapidement son engagement pour garantir la réalisation des infrastructures essentielles au bien-être des communautés, et ce dans toutes les régions du Québec », mentionne le président de l’UMQ, Martin Damphousse.
Le programme TECQ est particulièrement apprécié dans le milieu municipal pour sa flexibilité, notamment en ce qui concerne le choix des investissements.
Pour la population, il représente des infrastructures telles que les canalisations souterraines, la réfection des chaussées et la gestion des matières résiduelles.