Autoroute 20 : le Regroupement Bic/Saint-Fabien exige des réponses
Construction du pont au-dessus de la rivière des Trois PistolesLe Regroupement citoyen pour la protection du territoire Bic/Saint-Fabien exige une réponse officielle et une rencontre avec le ministre de l’Environnement, Benoît Charette, à la suite de sa demande d’un second BAPE pour le projet de construction du pont au-dessus de la rivière des Trois Pistoles, permettant le prolongement de l’autoroute 20.
Dans une lettre transmise au ministre, le Regroupement déplore d’avoir eu une réponse uniquement par la voix des médias, tandis qu’il lui a transmis un mémoire étoffé d’une vingtaine de pages.
« Nous considérons que le mémoire fouillé qui vous a été présenté requiert une plus grande attention de votre part, et une réponse plus argumentée », écrit le porte-parole du Regroupement, Gratien Bélanger,
Quinze professeurs d’universités québécoises, dont Luc Sirois de l’UQAR, ont signé une lettre ouverte dans le quotidien La Presse, la semaine dernière, pour exiger la tenue d’un nouvel examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour le projet de construction du pont.
« Cela vient accroître la légitimité de notre demande. On ne peut pas la balayer du revers de la main comme l’a fait le ministre », ajoute le porte-parole.
Dans sa lettre au ministre, le Regroupement mentionne que même si rien n’oblige le ministre à demander la tenue d’un nouveau BAPE, il ne respecte pas l’esprit de sa propre loi en omettant de le faire.
Si le projet de pont n’a pas changé, en revanche tout le contexte tant social, environnemental qu’économique qu’avait analysé le BAPE de 2002 n’est, quant à lui, plus du tout le même.
Les audiences publiques d’il y a près d’un quart de siècle ne peuvent donc plus prétendre être le reflet de la société.
Une génération n’a pas été consultée
Avec ce délai, selon le regroupement, c’est toute une génération qui n’a pas été consultée, et qui a des préoccupations potentiellement différentes sur le développement régional de celles des générations précédentes.
« En tant que ministre de l’Environnement, vous devriez être particulièrement attentif à l’équité intergénérationnelle. N’est-ce pas là un des premiers fondements de la notion même de développement durable? », demande Gratien Bélanger au ministre dans la lettre.