Actualités > Santé > Urgence à Trois-Pistoles : aucune décision de prise
Santé

Urgence à Trois-Pistoles : aucune décision de prise

34 M$ à couper
Le Centre hospitalier de Trois-Pistoles (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

La députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata (incluant Les Basques, Amélie Dionne, assure qu’aucune décision n’est encore prise dans le dossier de la fermeture de l’urgence de Trois-Pistoles la nuit.

« Je peux comprendre l’inquiétude des citoyens et du personnel et je le partage. Je tiens quand même à rappeler qu’en ce moment, il n’y a aucune décision qui a été prise. J’ai présentement des discussions avec mon collègue ministre de la Santé (Christian Dubé). Je suis également en communication avec le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert. J’ai parlé au docteur Maxime Martin de l’urgence », mentionne la députée.

La députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne (Photo journallesoir.ca- Alexandre D’Astous)

La situation à cœur

Madame Dionne tente de rassurer la population. « Je veux assurer la population que le ministre Dubé et moi avons la situation de l’urgence de Trois-Pistoles à cœur. On travaille sur le dossier. Le canal de communications est ouvert avec Santé Québec.

Ce qui est important, autant pour eux que pour nous, c’est de trouver des solutions pour le maintien de nos services de santé de proximité. Cela a toujours été une priorité pour moi, depuis le jour 1 de mon élection ».

La députée rappelle que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent a déposé son plan de restrictions budgétaires à Santé Québec le 31 janvier dernier.

« Nous allons laisser le temps à Santé Québec de l’analyser et de poser nos questions », poursuit celle qui ne peut donner d’échéancier pour la suite des choses.

La députée critriquée

Félix Rioux, conseiller jeune du Parti Québécois dans Rivière-du-Loup – Témiscouata – Les Basques, critique vivement la députée Amélie Dionne : « En 2022, Mme Dionne s’était engagée à poursuivre le « plan pour mettre en œuvre les changements nécessaires en santé » du ministre Christian Dubé.

Ce que personne ne savait, c’est que ce plan signifiait une potentielle coupure des soins à l’urgence de Trois-Pistoles et des bris de service de plus en plus fréquents à l’hôpital de Notre-Dame-du-Lac. Si c’est ça leur vision de l’amélioration du système de santé, on a un sérieux problème. »

« Les citoyens de Rivière-du-Loup – Témiscouata méritent une députée qui se bat pour eux, pas une spectatrice passive du démantèlement de leurs services de santé. Mme Dionne nous servira-t-elle encore l’une de ses stratégies dilatoires avec un comité sans impact, ou prendra-t-elle enfin ses responsabilités en imposant un véritable recul de cette fermeture ? », ajoute-t-il.

34 M$ à couper

Rappelons que le gouvernement du Québec demande au CISSS du Bas-Saint-Laurent des coupures de 34 M$ d’ici au 31 mars. Le plan de restriction soumis le 31 janvier comprend 45 M$ de coupures. C’est Santé Québec qui devra trancher. La fermeture de nuit de l’urgence de Trois-Pistoles fait partie des mesures proposées.

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, a pris la parole avec nombreux maires des Basques et de conseillers municipaux de Trois-Pistoles. On reconnait notamment la mairesse de Saint-Médard, Linda Gagnon, celle de Saint-Éloi, Gisèle Saindon et les maires de Saint-Simon et de Saint-Mathieu, Denis Marcoux et Roger Martin, à droite. (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

Une vaste mobilisation

La mobilisation pour le maintien de l’urgence est lancée. Une pétition a commencé à circuler. Elle est disponible à l’Hôtel de Ville de Trois-Pistoles et dans les bureaux municipaux des neuf autres municipalités de la MRC des Basques.

Une pétition électronique suivra sous peu. Une grande marche était prévue le samedi 15 février à 13 h. le départ se fera de l’aréna Bertrand-Lepage en direction de l’Hôpital.

Conseil municipal

Le conseil municipal de Trois-Pistoles s’est réuni pour une séance extraordinaire le 5 février afin d’adopter une résolution en appui au maintien des soins médicaux d’urgence au Centre hospitalier de Trois-Pistoles. Cette résolution a été adoptée à l’unanimité et entérine ainsi l’engagement de la Ville de Trois-Pistoles pour défendre les urgences du centre hospitalier de Trois-Pistoles face à une fermeture potentielle de l’urgence la nuit.

Des membres du personnel de l’Hôpital de Trois-Pistoles ont fait connaître leur inquiétude. (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

Chambre de commerce de Saint-Jean-de-Dieu

La Chambre de Commerce de Saint-Jean-de-Dieu attire l’attention de ses membres et de la population sur une situation préoccupante qui touche la région, la fermeture de l’urgence de Trois-Pistoles la nuit.

La fermeture nocturne de l’urgence de Trois-Pistoles est une décision qui, au-delà de diminuer l’accès aux soins de santé pour la population, pourrait également avoir des répercussions significatives sur le développement économique de la MRC des Basques.

« Nous savons tous à quel point il est essentiel de disposer de services de santé de proximité, surtout en cas d’urgence. La fermeture de l’urgence durant la nuit ne met pas seulement en danger la santé de nos concitoyens, mais elle complique également le recrutement de nouvelle main-d’œuvre pour nos entreprises », mentionne-t-on.

Impact sur le recrutement de la main-d’oeuvre

En effet, un accès limité aux soins de santé peut dissuader les travailleurs potentiels de s’installer s’établir dans une région. « C’est pourquoi nous vous invitons à vous joindre à nous pour une manifestation pacifique afin de faire entendre notre voix et de montrer notre détermination à préserver nos services de santé. Ensemble, nous pouvons faire la différence et rappeler aux décideurs l’importance de maintenir l’urgence de Trois-Pistoles ouverte, même la nuit ».

Facebook Twitter Reddit