Rimouski : les déneigeurs en ont eu plein les bras
220 centimètres de neige en quelques semaines
Après un début d’hiver assez tranquille, les déneigeurs y ont goûté lors des trois dernières semaines avec quatre tempêtes successives qui ont laissé environ 220 centimètres de neige dans le secteur de Rimouski.
« C’est du jamais vu autant de neige en si peu de temps. Je travaille dans le déneigement depuis 2012, même avant comme employé pour mon père et je n’ai jamais vu ça », lance le propriétaire de Déneigement Sainte-Odile et copropriétaire de BMP, Sébastien Lévesque.
Même son de cloche du côté du propriétaire de Pro-Neige, André Hins, qui ne se rappelle pas avoir dû transporter autant de neige parce que les gens n’ont plus de place à la mettre.
« L’ouverture des entrées est complétée, mais il nous reste encore deux bonnes nuits de transport de neige chez nos clients commerciaux et même résidentiels. On fait 300 voyages de camions 12 roues, par nuit, vers notre dépôt à neige », mentionne-t-il.
Déneigement presque complété
« Normalement, les entrées doivent être nettoyées le lendemain d’une tempête. Nous avons passé deux fois dimanche », précise Sébastien Lévesque.
Même si l’ensemble de ses 3 000 clients ont été déneigés dimanche, André Hins dit avoir reçu des appels lundi et mardi de gens qui reviennent de vacances et qui demandent le nettoyage de leur cour.
Pro-Neige compte sur une équipe de 64 employés.

« Nous approchons les 400 cm depuis le début de l’hiver, ce qui n’est pas un record, puisque nous avons dépassé le 400 cm lors de six hivers depuis 2007. Ce qui est exceptionnel, ce sont les 220 cm reçus depuis trois semaines. Ç’a tellement été intense depuis le 13 février. La neige arrivait de l’Ouest et la banquise était gelée. C’est pour cela qu’il y a eu autant de neige à Rimouski », commente monsieur Hins.
Chez Pro-Neige, les opérateurs réguliers travaillent de 1 h ou 2 h du matin à 18 h le soir.
« D’autres employés viennent de 18 h à 1 h pour notamment les commerces qui sont ouverts 24 h et les clients qui ont besoin de sortir. Pour ces heures, nous sommes sur appel. Nous allons déneiger seulement les clients qui nous appellent et qui ont des emplois essentiels. Lors de grosses tempêtes, nous avons un volume d’appels assez élevé entre 22 h et 2 h de gens qui amorcent leur quart de travail ».
Dur sur l’énergie et la patience
Sébastien Lévesque constate que les dernières tempêtes rapprochées ont été dures sur l’énergie et la patience de ses employés.

« Les gars ont réussi à trouver un deuxième souffle pour qu’on passe à travers. Du côté de la machinerie, nous avons des bris à réparer. Ce n’est pas ordinaire les quantités de neige que nous avons reçues. Présentement, nous faisons des petites retouches, même si nous avons fait le ménage de nos cours dimanche, comme stipulé dans nos contrats. Normalement, on demande aux clients de tasser leur véhicule pour 8 h le matin pour que nous soyons capables de libérer les entrées ».
Message de sensibilisation
André Hins lance un message de sensibilisation à ceux qui s’empressent de sortir leur véhicule en pleine tempête.
« Laissez le temps aux opérateurs de la Ville d’ouvrir les rues comme il faut avant de sortir dans la rue. De toute façon, nous allons repasser finaliser nos cours après la tempête. Ça complique la tâche de la Ville quand il y a des véhicules dans les rues », dit-il.