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Chasse et pêche

Guillaume Ouellet n’acceptera pas de refus de Québec

Protection de l’orignal sans bois

Si Québec ne semble pas prêt à permettre la chasse de l’orignal sans bois avec permis spéciaux en 2025, dans les zecs Owen et Bas-Saint-Laurent, il devra protéger la femelle par une chasse sélective et non permissive, comme le prévoit la dernière année du Plan de gestion.

« Je ne lâcherai jamais sur une chasse restrictive dans les trois zecs de la zone 2 pour 2025 », tranche le porte-parole du front commun des zecs, Guillaume Ouellet, lors de l’assemblée générale de la ZEC-BSL, présenté le jeudi 27 mars.

Il était impatient de recevoir la réponse du ministère responsable de la faune, lui confirmant la restriction de la femelle sans bois pour une 4e année consécutive.

Aussi président du Réseau Zec, Guillaume Ouellet, prévient qu’il n’accepterait pas un second refus de Québec. Son ton était sans équivoque et sa patience a manifestement dépassé ses limites. 

Selon lui, le temps n’est pas un obstacle à sa requête. Tout ce qu’il a besoin, dit-il, c’est la signature du ministre Benoît Charrette pour restreindre la récolte de l’orignal au mâle seulement, toujours dans ces trois zecs.

Guillaume Ouellet était prêt à un compromis.

Parmi les hypothèses, abandonner le permis spécial pour l’orignal sans bois dans toute la zone 2, une chasse restrictive de l’orignal sans bois dans la même zone, et une chasse restrictive sans permis spécial dans les trois zecs. Cette dernière option est celle retenue.

Le président Ouellet est confiant. « Le ministre n’a aucune raison de refuser la chasse restrictive dans les trois zecs pour 2025 », affirme-t-il.

Vers le prochain Plan de gestion

Dans une récente entrevue à « Rendez-Vous Nature », le biologiste en gestion des espèces et des habitats terrestres, spécialiste de l’orignal, Laurent De Vriendt, a laissé entendre que le prochain Plan de gestion de l’orignal, éliminerait le principe de l’alternance, remplacé par des tirages au sort de permis pour le mâle, et pour l’orignal sans bois.

Ce qui reste à confirmer en décembre.

Et selon nos informations, chaque zec aurait son coffre d’outils pour gérer son troupeau d’orignaux, incluant les permis spéciaux pour les bêtes sans bois, au nombre déterminé selon la densité et la composition du cheptel.

Le président du Réseau Zec, Guillaume Ouellet (Photo Myriam Quenneville / Audet Photo)

Une zec pourrait aussi imposer entre 2 et 4 le nombre de permis par orignal abattu. La ZEC-BSL exige déjà 3 permis par bête. Une zec pourrait même contingenter des zones de chasse par tirage au sort.

Ce qui serait à l’encontre du principe premier des zecs, l’accessibilité pour tous et aux meilleures conditions possibles.

Les bonnes décisions 

Une chose est claire, pas question pour Guillaume Ouellet que la chasse de l’orignal soit permissive dans les trois zecs en 2025. Selon lui, les chasseurs de ces zecs, à l’encontre de certains biologistes du ministère, ont bien géré leur cheptel. 

« On s’est suffisamment serré la ceinture au cours des trois dernières années, en épargnant l’orignal sans bois pour accroître le cheptel et la qualité de la chasse, pour que des chasseurs opportunistes, insouciants de nos efforts, viennent tout d’un coup profiter de la ressource. Nos décisions étaient les bonnes et les chiffres de récolte des trois dernières années restrictives prouvent une hausse graduelle de la récolte. Ne manque que celle de 2025 pour boucler le tout. La chasse restrictive réclamée dans les trois zecs, marquerait une dernière année d’efforts avant le prochain Plan de gestion 2026, avec lequel je suis en accord », confirme Guillaume Ouellet, sans élaborer sur la nature des prochaines années de gestion de l’orignal.

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