Saison des sucres : de l’espoir pour les acériculteurs
Vers une hausse des températures à la fin de la semaine
Les acériculteurs locaux gardent espoir de connaître une saison dans la moyenne même si la dernière semaine a été difficile en raison du gel.
La saison des sucres a commencé hâtivement, à la mi-mars, à l’Érablière Pierre-Paul Cimon.
L’entreprise familiale située à Saint-Eugène-de-Ladrière exploite ses terres depuis une trentaine d’années. Elle commence normalement à voir l’eau d’érable couler deux semaines plus tard.
« Nous avons eu de bonnes coulées de la mi-mars à la fin mars, mais la dernière semaine c’est resté gelé toute la semaine donc nous n’avons pas eu de coulée. Habituellement, la saison est bien commencée au début avril. On a pris un peu de retard malgré les premières coulées », affirme Mathieu Cimon de l’Érablière Pierre-Paul Cimon.
L’acériculteur mise sur une hausse des températures à la fin de la semaine.
« On ne battra pas de records, mais ce serait bien si on pouvait faire une saison normale. On souhaite reprendre le dessus. Tout dépend de la météo. On ne prévoit pas de dégel dans les prochains jours, mais à partir de jeudi les températures seront idéales », dit-il.
Saison exceptionnelle l’an dernier
Comme ça a été le cas pour tous les acériculteurs de la région, la saison dernière a été exceptionnelle à l’Érablière Pierre-Paul Cimon qui compte 8000 entailles.

« Pour une saison normale, on parle de 3 livres à l’entaille alors que l’an dernier nous avons fait 3,5 livres à l’entaille. Ça avait été une saison record qui avait commencé au début mars pour se poursuivre jusqu’à la fin avril sans période d’arrêt », indique Mathieu Cimon.
Encore quelques semaines
Le président des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent, Justin Plourde, n’est pas inquiet, mais il espère que le retard pourra être rattrapé d’ici au 20 avril.
« Traditionnellement, la période de coulées intense est entre le 1er et le 15 avril. C’est aussi à ce moment que l’eau est de meilleure qualité. Après le 15 avril, l’eau est moins sucrée. Ça en prend plus pour faire un gallon de sirop d’érable. C’est aussi à ce moment que le goût du sirop change avec l’arrivée de la sève », a-t-il expliqué au Soir.ca à la fin de la semaine dernière.

Le président a rapporté quelques disparités selon les secteurs de la région.
« Les érablières un peu plus froides des secteurs de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, Saint-Mathieu-de-Rioux et Saint-Eugène-de-Ladrière ont un début de saison plus lent qu’au Témiscouata », a-t-il souligné.
En date du 3 avril, la production avait atteint entre 20 et 30 % d’une saison moyenne.
Le Bas-Saint-Laurent compte 500 entreprises acéricoles qui génèrent des revenus de 90 M$ par année.