« Un projet unique au Québec» pour Sainte-Luce-sur-Mer
L'animateur et comédien André Robitaille collaborera à sa conception
Par un projet qu’elle caresse depuis plus d’un an et demi, la municipalité de Sainte-Luce s’ouvre sur une nouvelle ère en mettant en valeur son caractère côtier et son histoire qui la lie intimement au fleuve qui la borde.
En présence de l’artiste André Robitaille qui participe à la conception du projet, une première pelletée de terre symbolique a eu lieu vendredi pour marquer le début de Sainte-Luce-sur-Mer racontée par le fleuve.
« C’est un projet unique au Québec », estime la mairesse de l’endroit, Micheline Barriault.
D’un coût de 3,7 M$, le projet s’enracine dans un désir profond d’établir un dialogue entre le patrimoine maritime de Sainte-Luce et les réalités contemporaines du Saint-Laurent.
Avec la participation du collectif Incognito, une organisation multidisciplinaire de Montréal pour laquelle André Robitaille agit à titre de directeur artistique, le projet se déploiera en trois zones d’intervention principales : une œuvre multimédia projetée sur l’église, l’aménagement du quai de l’Anse-aux-Coques et une place publique végétalisée appelée le Jardin des grandes marées.
Expérience sensorielle et éducative
Visant à offrir une expérience sensorielle et éducative, ces installations rendront hommage à l’histoire de la navigation, à la mémoire du naufrage de l’Empress of Ireland ainsi qu’à la résilience des communautés confrontées aux grandes marées et aux changements climatiques.
À travers l’art, la scénographie, l’architecture de paysage et la technologie, cette initiative a pour objectif de connecter ou de reconnecter les visiteurs et les résidents au fleuve, tout en favorisant un sentiment d’appartenance renouvelé.
« Pour Sainte-Luce, c’est le début d’une grande et belle aventure, a lancé la mairesse Barriault. Le groupe Incognito nous a interpellés, à Sainte-Luce, parce que ses membres sont venus en visite et ont vu des opportunités. Ils sont venus nous présenter le projet. »

Pour l’élue, ce projet accroîtra la fierté des résidents de l’endroit et deviendra un vecteur économique pour les entreprises.
André Robitaille, fan de Sainte-Luce
«Je suis un fan de l’endroit, a mentionné André Robitaille. C’est un endroit où j’ai arrêté souvent dans les tournées de théâtre et dans ma vie privée. Quand on fait du tourisme dans l’Est-du-Québec, on s’arrête toujours ici.»
L’animateur et comédien n’a pas manqué, en outre, de souligner la détermination de Micheline Barriault dans le projet.
« Pour Incognito, le projet de Sainte-Luce-sur-Mer est majeur, a-t-il continué. Il y aura un projet extraordinaire qui se placera ici. »
Mais, selon l’homme de théâtre, l’élément le plus beau du projet sera la mise en valeur du Saint-Laurent, auquel la municipalité fait face.

Une projection multimédia sur la façade nord de l’église rappellera le naufrage de l’Empress of Ireland, dont l’épave repose à une profondeur d’environ 43 mètres dans le lit du fleuve, à environ 8 km au large.
Avec la municipalité, le collectif a organisé des rencontres citoyennes.
« On a répondu à toutes les questions », souligne le directeur artistique. Selon lui, c’est un projet qui doit appartenir à la population luçoise et qui deviendra concret grâce à son soutien.
Prêt pour l’été 2025
La première pelletée de terre s’est faite en présence de la ministre régionale du Bas-Saint-Laurent, Maïté Blanchette Vézina, du député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, du préfet de La Mitis, Bruno Paradis, ainsi que du directeur général de la Caisse Desjardins de Rimouski-Neigette et Mitis-Ouest, Christophe Rolland, dont l’établissement est un partenaire financier majeur.
La coupure de ruban officielle est prévue au cours de l’été.