Cent ans d’amour, réflexions sur la vieillesse
L’inépuisable Janette Bertrand a franchi le cap de ses 100 ans
L’inépuisable Janette Bertrand a franchi le cap de ses 100 ans, le 25 mars dernier. Pour l’occasion, sa famille, le grand public et tous les médias lui ont donné une tonne d’amour.
En particulier, elle a reçu, à l’émission En direct de l’univers, un hommage chaleureux d’un respectable trio formé de Gilles Vigneault, Michel Rivard et Yvon Deschamps.
Janette a aussi pondu un petit livre l’an dernier qui présente diverses réflexions sur la vieillesse. Et comme elle le dit, « Vieillir, ça s’apprend. Et plus on commence jeune, mieux c’est. »
Sa longue vie n’a pas été sans soucis. Malgré la fragilité de son grand âge, malgré l’arthrite et l’incontinence, elle continue d’aimer la vie et souhaite encore en profiter et être à la hauteur. « Je suis vivante! », clame-t-elle.
Dans ce livre, elle raconte comment c’est important de prendre la vie positivement, de rester en contact avec son entourage.
Elle se trouve chanceuse d’être bien entourée par sa famille, et bien sûr, de pouvoir partager son quotidien avec Donald, son « jeune » conjoint (19 ans de moins), avec qui elle s’entend si bien, même s’ils sont très différents l’un de l’autre. Elle parle beaucoup, lui, il écoute beaucoup. Elle peut lire toute la journée, lui, c’est un manuel. Il aime la pêche, elle aime manger son poisson. « On se complète », explique-t-elle.
Mais la partie la plus consistante du livre porte sur la place des vieux dans la société.
Elle souhaite que se développe le soutien à domicile pour les aînés qui désirent rester autonomes et continuer d’être utiles.
Elle dénonce la tendance à infantiliser les aînés qui habitent dans des RPA ou dans les CHSLD.
Les « vieux » jouent un rôle majeur
Janette rappelle que durant l’épidémie de la COVID, près de 8000 décès ont été déclarés au Québec chez les aînés, isolés de leurs proches, souvent abandonnés à leur sort.
Et surtout, elle affirme que les « vieux » jouent un rôle majeur pour faire rouler l’économie.
Ils font des dépenses qui créent des emplois. Ils achètent des billets de spectacles ou des forfaits de voyages.
Ils procurent des jouets, des vêtements et des livres à leurs petits-enfants. Ils s’occupent de les garder. Ils font beaucoup de bénévolat. Ils ont de l’expérience à revendre.
Bref, ils sont indispensables…

Cent ans d’amour, réflexions sur la vieillesse, par Janette Bertrand, Libre Expression, 2024, 168 pages.
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