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« Donne-moi 25 ans, je m’en crisse » -Steeve Gagnon

L'auteur de l'attaque au camion-bélier d'Amqui encore désorganisé
Steeve Gagnon lors de sa première comparution en mars 2023. (Photo courtoisie Jacques Boissinot- La Presse Canadienne)

Steeve Gagnon s’est impatienté à quelques reprises, ce jeudi matin, au palais de justice de Rimouski alors qu’il était contre-interrogé par le procureur de la Couronne, Me Simon Blanchette.

Trouvant que les procédures s’éternisaient, il a lancé au juge Louis Dionne.

« Envoye tes estis de bons à rien (en parlant des jurés) délibérer. Donne-moi 25 ans, je m’en crisse. Tout ce que je veux, c’est d’être opéré ».

Comme il l’a fait la veille, Steeve Gagnon s’est emporté à quelques reprises face aux questions de Me Blanchette, si bien que le juge Dionne a du demandé qu’il soit ramené en cellule une fois alors que l’accusé lui-même a cogné dans la porte pour sortir une deuxième fois pendant le contre-interrogatoire.

La première fois, il a dit au juge de fermer sa gueule avant de lui faire un droit d’honneur.

Des impacts involontaires

À travers quelques sautes d’humeur et des histoires s’éloignant des faits, Steeve Gagnon a laissé entendre que les impacts qui ont fait trois morts et neuf blessés le 13 mars 2023 à Amqui étaient involontaires.

La scène du drame survenu sur le boulevard Saint-Benoit à Amqui, le 13 mars 2023 (Photo journallesoir.ca- Xavier Dionne)

« Je me suis penché pour ramasser une pastille de nicotine et quand j’ai relevé la tête, j’ai vu la tête d’un homme devant moi. Ensuite, c’est le noir. Je ne me rappelle de rien. C’est comme si j’avais reçu un coup de batte de baseball. Le mémoire est revenu au fil du temps, une fois que j’ai réussi à passer par-dessus le traumatisme », raconte-t-il.

Histoire inventée

À propos de la vidéo où il mentionne vouloir ses rendre dans trois écoles pour y tuer entre 75 et 100 jeunes, il dit qu’il racontait une histoire et qu’il s’est mis dans la peau de l’auteur pour que ce soit plus crédible.

Il dit aussi qu’on doit souvent le ramener. « Quand je pars sur quelque chose, il fait tout le temps qu’on me ramène ».

Le palais de justice de Rimouski (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Steeve Gagnon a encore fait référence au crime organisé, à des cartels et au trafic de stupéfiants dans ses récits.

Rappelons que Steeve Gagnon fait face à trois chefs d’accusation de meurtre au premier degré et deux chefs de tentatives de meurtre.

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