Encore trop d’animaux abandonnés à Rimouski
Le Centre de services animaliers de Rimouski est plein
Le Centre de services animaliers de Rimouski (CSAR) a dû accueillir de nouveaux pensionnaires après avoir fait la découverte de jeunes animaux abandonnés.
À leur arrivée au refuge sur la rue des Fabricants, mardi matin, des employés ont d’abord découvert une boîte contenant quatre chatons, sur le bord du terrain.
Au même moment, une dame contacté l’équipe pour rapporter la découverte de deux chiots laissés à eux-mêmes près de la Marina de Rimouski.
« Ça peut arriver quatre ou cinq fois par an que des animaux soient abandonnés dans des transporteurs ou dans des boîtes près du refuge. Il arrive aussi que des chiens soient simplement laissés dans le parc industriel. Dans ces cas-là, ce sont nos voisins, les entreprises à proximité, qui nous téléphonent parce qu’ils les voient errer », indique la préposée aux soins animaliers du CSAR, Allyssia Bouchard.
L’urgence de trouver un toit
L’arrivée des quatre chatons et des deux chiots survient dans une période de l’année qui est souvent difficile pour les refuges animaliers.
Plein à craquer, le Centre de services animaliers de Rimouski doit actuellement refuser des admissions.

« Souvent, les gens vont avoir nourri des chats errants tout l’été, mais avec le froid qui s’installe, ils veulent absolument trouver un endroit chaud pour ces animaux avant l’arrivée de la neige. C’est un problème qui perdure depuis déjà quelques mois, alors on essaie d’expliquer aux gens que bien que ce soit malheureux, l’animal sera capable de survivre à l’extérieur pendant encore quelques semaines, le temps que des places se libèrent au refuge », explique madame Bouchard.
« Un couteau à double tranchant »
Comme le refuge rapporte les abandons semblables à celui-ci sur sa page Facebook, les internautes ont soulevé la possibilité que des caméras de surveillances soient installées aux abords du CSAR. Ce n’est toutefois pas une solution que le refuge compte mettre en œuvre.
« C’est un couteau à double tranchant. Je pense que les gens qui abandonnent leurs animaux dans la rue ne s’empêcheront pas de le faire à cause de caméras. Ils vont simplement les abandonner un peu plus loin. Ce que l’on veut éviter, c’est que les gens aillent porter leurs animaux dans les rangs et qu’on les retrouve une fois qu’il est trop tard. Même si ce n’est pas une manière éthique d’abandonner des animaux, il y aura toujours des abandons, alors nous préférons qu’ils soient faits près du refuge plutôt que dans le fin fond d’un rang », croit Allyssia Bouchard.

Pour diminuer le nombre d’abandons, la vraie solution demeure la stérilisation.
« La solution est toujours la même : il faut faire stériliser ses animaux. Les portées de chatons ne sont pas petites : les mères peuvent avoir jusqu’à huit ou neuf chatons d’un coup. Il y a aussi des gens qui ont des animaux qui ne sont pas stérilisés et qui les laissent aller à l’extérieur, alors ils se reproduisent et ça crée un problème de surpopulation », soutient madame Bouchard.
Pour aider le refuge
Les personnes qui souhaitent soutenir le refuge dans sa mission peuvent le faire de différentes façons.
D’abord, un tirage 50/50 est en cours jusqu’au 14 décembre. Il est possible de contribuer en faisant un don monétaire qui servira notamment à couvrir les frais des soins vétérinaires pour les pensionnaires du refuge.
Il est aussi possible de faire des dons d’objets. « Nous avons toujours besoin de matériels, de croquettes et de pâtés pour les animaux », relate Allyssia Bouchard. Le CSAR a aussi une liste de souhaits Amazon qu’il est possible de consulter via sa page Facebook.
Finalement, il est aussi possible de remplir un formulaire afin de devenir famille d’accueil, sur le site Internet du refuge.

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