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Mitis et Matapédia : le principe de l’utilisateur-payeur appliqué

Cueillette des matières résiduelles à partir du 1er janvier
À compter du 1er janvier, toutes les municipalités des MRC de La Mitis et de La Matapédia vont modifier la façon de facturer à leurs citoyens pour la cueillette des matières résiduelles. (Photo courtoisie)

À compter du 1er janvier, toutes les municipalités des MRC de La Mitis et de La Matapédia vont modifier la façon de facturer leurs citoyens pour la cueillette des matières résiduelles en implantant un modèle axé vers le principe de l’utilisateur-payeur.

Pour les résidences, cela se traduit par une surtaxe pour ceux qui ont besoin d’un deuxième bac vert. Le montant de cette taxe sera établi par chacune des municipalités, mais il devrait varier entre 100$ et 160$.

À Mont-Joli, le maire Martin Soucy estime que ça devrait tourner autour de 150$. Le prix sera officialisé lors de l’adoption du budget 2026, le 15 décembre prochain.

« Comme régie, on doit trouver des moyens incitatifs pour réduire à la source la quantité de déchets destinée à l’enfouissement. À compter du 1er janvier, nous aurons une tarification incitative. Nous allons récompenser l’utilisateur qui fait des efforts pour réduire sa production de déchets. Simplement, le propriétaire qui a besoin d’un deuxième bac vert devra y apposer une vignette qu’il devra payer. Si le 2e bac n’a pas de vignette, il ne sera pas ramassé », explique celui qui agit aussi comme président de la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles (RITMR) des MRC de La Mitis et de La Matapédia.

Forcer les gens à récupérer et à composter

Chaque municipalité devra identifier le coût de la vignette dans sa grille de tarification.

« L’objectif est clair. On veut que les gens récupèrent mieux pour réduire à la source au maximum les déchets en recyclant et en compostant. Nous croyons que nous allons réussir. Nous allons lancer sous peu une campagne de sensibilisation avec la Régie. L’objectif n’est pas de vendre des vignettes pour l’utilisation d’un 2e bac, mais d’inciter les gens à utiliser un seul bac de déchets aux trois semaines. On veut aussi éviter que tout le monde paie pour ceux qui font moins d’efforts », précise monsieur Soucy.

Le maire de Mont-Joli, Martin Soucy (Photo Le Soir.ca – Véronique Bossé)

Un projet pilote est en place à Amqui. « Ce sera leur 3e année et cela fonctionne très bien. Leur vignette coûte 155$ », mentionne monsieur Soucy.

Commerces et institutions

Les commerces, industries et institutions seront aussi invités à faire leur part.

« À Mont-Joli, nous avons environ 155 conteneurs à déchets sur le territoire. Nous avons fait un recensement de tous les conteneurs. À partir du 1er janvier, nous allons réduire leur collecte. Présentement, il y a des endroits où l’on passe deux fois par semaine. Nous allons diminuer à une fois par semaine. S’ils acceptent, ils auront une diminution sur leur facture, mais celui qui ne sera pas capable va devoir payer ce que ça coûte réellement. On ne demandera pas à celui qui a fait des efforts de payer pour lui. Nous anticipons que les gens vont embarquer. Ce que nous voulons, c’est de récompenser celui qui va faire des efforts », affirme monsieur Soucy.

Des bacs pour la récupération, les déchets et le compostage. (Photo Le Soir.ca)

Le président de la Régie rappelle que ça coûte 196$ pour traiter une tonne de déchet.

« À cela, il faut ajouter les coûts pour le ramassage et le transport vers Cacouna. Cela nous coûte des millions de dollars à Mont-Joli. L’objectif est double. On veut protéger notre environnement et diminuer la facture de nos concitoyens. On croit que c’est au tour des commerces de faire leur part. Les déchets ne représentent qu’environ 4% des matières dans les conteneurs. Le reste pourrait être recyclé, réemployé ou valorisé ».

Modèle plus juste

« Ce modèle est plus juste et encourage les bons gestes que font déjà de certains citoyens et commerçants. Il responsabilise tout en maintenant l’équité, car ceux qui produisent moins de déchets paieront moins et vice-versa », assure Vincent Dufour, directeur général de la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles des MRC de La Matapédia et de La Mitis.

Les propriétaires de conteneurs à déchets (bâtiments à logements, commerces, institutions, etc.) seront facturés en fonction de la taille de leur conteneur et de la fréquence de collecte.

Plus un conteneur est grand ou vidé souvent, plus la tarification sera élevée. Les propriétaires ont toujours la possibilité d’ajuster leur niveau de service selon leurs besoins et leurs efforts de réduction à la source.

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