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Économie

Un potentiel de 3000 unités d’habitation ajoutées à Rimouski

La Ville de Rimouski adopte un outil de planification du territoire urbain
Le centre-ville de Rimouski en hauteur (Photo courtoisie Ville de Rimouski)

Malgré une réserve foncière limitée pour la Ville de Rimouski, plus de 3000 unités d’habitation pourraient être créées dans la capitale bas-laurentienne si les terrains qui offrent une possibilité de développement et de redéveloppement sont utilisés à leur plein potentiel.

Afin d’encadrer ses actions en matière de développement résidentiel, le conseil municipal rimouskois a adopté lundi soir son premier Plan quinquennal de redéveloppement et de développement (PQRD), un outil de planification du territoire qui témoigne de la volonté de la Ville de prioriser la densification urbaine.

La notion de « redéveloppement »

Auparavant intégré au Plan d’urbanisme, le PQRD introduit la notion de « redéveloppement », c’est-à-dire l’optimisation d’espaces sous-utilisés. Autrement dit, les projets de « redéveloppement » visent à « construire la ville sur des fondations existantes » afin de densifier des secteurs. Le redéveloppement comprend les friches urbaines, soit la reconversion de lots laissés à l’abandon comme les terrains de Place Cooprix et de l’ancien garage municipal.

Le terrain de l’ancien centre commercial Place Cooprix est situé stratégiquement, près du fleuve et à l’extrémité Est du traditionnel centre-ville. (Photo: journallesoir.ca)

Un terrain de jeu limité

Évidemment, plusieurs éléments doivent être considérés afin de déterminer la faisabilité des projets. Les contraintes naturelles, le zonage et la présence des services publics font partie des principaux critères d’analyse du Plan.

Ceci étant dit, le périmètre urbain de Rimouski représente 14,7% du territoire global (34 000 hectares). Là-dessus, seulement 18,5% peuvent faire l’objet de redéveloppement, de développement ou ont un potentiel de conservation des milieux naturels. Le PQRD représente 2,7% du territoire complet.

Le Plan révèle aussi que 85% du territoire rimouskois se situe soit en zone agricole ou en zone forestière.

Questionné sur l’effet concret d’une telle planification et confronté sur la rareté des mises en chantier à Rimouski « comparativement à d’autres villes », le maire Guy Caron soutient que la Ville doit composer avec la superficie limitée de sa réserve foncière.

« Quand on dit que ça construit plus dans les autres villes: c’est certain que si la réserve foncière des autres villes est plus grande que la nôtre, c’est évident qu’elles ont plus de terrains à rendre disponibles pour des projets. C’est pour cette raison-là que le Plan est essentiel pour nous, afin de savoir où mettre nos efforts. »

Le maire Guy Caron et le directeur de la division urbanisme, permis et inspection Jean-Philip Murray répondent aux questions des journalistes (Photo journallesoir.ca)

Inciter les promoteurs

Le PQRD se veut aussi une carte de visite de la Ville à l’intention des promoteurs privés.

« La construction, ça appartient au secteur privé. Nous, on fait notre travail pour tenter de donner les bons incitatifs pour la construction. Le plan de lutte contre la pénurie de logement était fait dans cette optique-là et plusieurs de ses initiatives ont été adoptées par le gouvernement du Québec. Avec le PQRD, l’idée est d’identifier où pourraient se situer les développements », précise Guy Caron.

Le PQRD est présenté aux médias (Photo journallesoir.ca)

Une cinquantaine de projets potentiels

Le Plan permet donc à la Ville de communiquer ses priorités en matière de développement résidentiel. Dans une liste de 56 projets potentiels, Rimouski fait l’inventaire des actions qui pourraient être entreprises pour ajouter des unités résidentielles au cours des cinq prochaines années. Parmi les zones priorisées, on y retrouve celle de la partie Est du boulevard Henri-Bourassa dans le district de Nazareth (10 lots), celle au Nord de la rue des Vétérans dans le district de Pointe-au-Père (12 lots) et bien sûr celle du nouveau milieu de vie à Pointe-au-Père (7 lots).

Le district Pointe-au-Père. (Photo courtoisie Ville de Rimouski)

Au total, l’ensemble des développements prioritaires représente un potentiel ajout de 1570 unités résidentielles.

Plusieurs redéveloppement sont aussi marqués comme étant « prioritaires » à Rimouski-Est et sur la rue Saint-Germain. Sur le maigre 10% de réserve foncière dont dispose la ville pour ces projets, un total de 1500 unités résidentielles pourraient être ajoutées.

Évidemment, le somme de 3000 unités demeure hypothétique, puisque les projets doivent aussi obtenir l’acceptabilité sociale de la population.

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