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Chasse et pêche

Pêche sur la banquise : ouverture et interruption

Centaine de phoques au large!
Le temps est long quand l’éperlan erc-en-ciel se fait rare sous la banquise. (Photo APERR Gaston Dionne)

Deux jours après l’ouverture de la saison de la pêche blanche sur une partie de la banquise, le 30 janvier, en face de Rimouski, l’activité était déjà mise sur pause ce vendredi 2 février vers 9 h.

Le responsable du Comité de sécurité de l’Association des Pêcheurs d’Éperlans de la Rivière Rimouski (APERR), Gaston Dionne, craignait alors une rupture de la grande masse de glace flottante, en raison de forts vents menaçants en provenance du Nord-Est. 

« Ce qui ne veut pas dire que la saison est terminée. D’autres vérifications de la banquise et de l’épaisseur de la glace seront effectuées ce samedi 3 février à 7 h.  Les résultats seront ensuite transmis aux amateurs sur le site FaceBook de l’APERR », précise Gaston Dionne.

Phoques au large

Un début de saison qui a connu un succès de pêche encourageant, mais de courte durée. Une centaine de phoques du Groënland; reconnaissables à leurs grandes taches noires, ont été observés ce jeudi 1er février à l’extrémité de la banquise, entre la berge et l’île Saint-Barnabé, en face de Rimouski, ce qui aurait pu impacter un début de saison qui s’annonçait prometteur le 30 janvier.

Le lendemain 31 janvier, le responsable du Comité de sécurité de l’Association des Pêcheurs d’Éperlans de la Rivière Rimouski, Gaston Dionne, un pêcheur émérite de l’éperlan, avait récolté une quarantaine d’éperlans. Or le lendemain, 1er février, malgré son acharnement, son succès de pêche a chuté à huit éperlans. 

Les pêcheurs, comme ici un ex-président de l’APERR, Gilles Blanchet, ont mis leur patience à l’épreuve jeudi. « Mordeux » la veille, les éperlans se faisaient alors rares. La présence exceptionnelle d’une centaine de phoques du Groënland, à l’extrémité de la banquise, pourrait expliquer cette situation. (Photo APERR Gaston Dionne)

Jamais vu autant de phoques

« Il y a beaucoup de phoques au large, en bordure de la banquise, près de l’île. En plus de 20 ans, je n’ai jamais vu autant de phoques dans ce secteur. Il n’y a pas de grandes étendues de glace à la surface du Fleuve Saint-Laurent cette année. C’est le même phénomène à Saint-Fabien et l’Isle-Verte. Les phoques se rapprochent de la banquise où sont installés les pêcheurs de l’APERR », observe Gaston Dionne. Mais impossible d’approcher les mammifères de l’ordre des Carnivores en raison des conditions de glace au-delà du périmètre de sécurité.

Les femelles phoques, en gestation depuis huit mois, donnent naissance à leur bébé entre la fin du mois de décembre et le début de celui de février. « C’est ce qui pourrait expliquer leur présence sur la banquise, près de l’île. Jeudi matin, aucune touche d’éperlan. Ça ne mord pas du tout, ni pour moi et ni pour les autres pêcheurs.  C’est certain que la présence des phoques n’aide pas au succès de pêche », estime Gaston Dionne.

En ce début tardif de la saison 2024, la pêche en cabane de bois est interdite. Seuls les abris temporaires; comme des tentes, sont acceptés. (Photo APERR Gaston Dionne)

Les pêcheurs qui se rendaient sur la banquise vendredi matin, ont dû rebrousser chemin, conscients des dangers de rupture de la banquise. La barrière interdit l’accès au stationnement des pêcheurs. À suivre sur le Journal Le Soir.ca

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