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Diocèse de Rimouski : pas trop tard pour les victimes

Présumées agression sexuelle par des membres du clergé

Le recours collectif contre le diocèse de Rimouski, déposé en Cour supérieure par deux cabinets de la firme Bellemare avocats, de Québec, suit son cours. Il n’est pas trop tard pour des victimes présumées d’agression sexuelle par des membres du clergé de rejoindre le mouvement.

Me Bruno Bellemare indique qu’il souhaite une décision rapide de la Coup supérieure concernant l’acceptation ou le refus de la requête de recours collectif, mais que réalistement, cela devrait prendre quelques mois.

Il estime que ça devrait être une formalité, puisque ce genre de recours a déjà été accueilli pour d’autres diocèses au Québec.

« Il y a en a eu plusieurs et ils ont tous été autorisés ».

Six mois de préparation

Me Bellemare précise que le dossier se prépare depuis six mois, dont les deux derniers de manière plus intensive.

« Nous voulions avoir les bons représentants. Il y a beaucoup de choses à mettre en place dans un recours collectif. Il fait faire des vérifications. Il y a beaucoup de travail en amont avant d’en arriver au dépôt de la requête. Ensuite, la première étape est de faire une demande d’autorisation au tribunal. Nous leurs avons dit que nous avions des bons représentants et que nous avons de bons indices qu’ils y auraient beaucoup plus de victimes ».

L’avocat Bruno Bellemare (Photo courtoisie)

La Cour devra statuer si le recours est justifié selon les faits présentés par Bellemare Avocats. « Si le juge dit oui, on passe à l’autre étape, soit la présentation de la preuve ».

Me Bruno Bellemare indique qu’il est toujours possible de se joindre au recours.

« J’invite les victimes à embarquer le plus rapidement possible parce que ça nous donne des munitions pour que ce soit autorisé et ultimement pour négocier un meilleur règlement pour les membres. Les gens qui attendent que ce soit autorisé avant de se manifester jouent contre eux ».

De 80 000$ à 210 000$ par victime

Me Bellemare souligne que les montants obtenus en matière de recours collectifs de cette nature sont assez importants.

« On parle d’entre 80 000$ et 210 000$ par victime historiquement. Ça vaut la peine et c’est absolument confidentiel. Les victimes n’ont qu’à nous contacter et nous allons les entrer dans la liste. Il y a aussi des bienfaits au plan humain. C’est libérateur pour les victimes de se confier », affirme-t-il.

L’avocat précise que ce n’est pas compliquer de se joindre au recours.

L’Archevêché de Rimouski (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

« Ce n’est pas très long ni très engageant. Les gens peuvent nous parler au téléphone de 30 minutes à une heure. Par la suite, nous faisons quelques vérifications, mais tout demeure confidentiel ».

La période visée par le recours s’amorce le 9 février 1946 et se poursuivra jusqu’à la date du jugement à venir.

Nombre de victimes présumées inconnu

Me Bellemare n’est pas en mesure de préciser le nombre de victimes présumées membres du recours.

« Nous avons deux bureaux impliqués. Il faudra compiler ça. On ne peut donc par répondre à votre question pour l’instant, mais peut-être que plus tard on va pouvoir le dire », a-t-il répondu à la question du Journal Le Soir.ca.

Selon le recours, la plus jeune présumée victimes aurait été âgée de cinq ans au moment des faits. Les auteurs des agressions auraient tiré avantage de leur fonction, de leur autorité et de la vulnérabilité des victimes afin d’abuser d’eux.

Dans certains cas, les abus auraient perduré pendant plusieurs années.

L’action collective concerne la Corporation archiépiscopale Catholique Romaine de Saint-Germain-de-Rimouski, l’Archevêque catholique romain de Saint-Germain de Rimouski et la Corporation du Séminaire de Saint-Germain de Rimouski.

Le clergé pointé du doigt

Selon les victimes, le clergé n’a pas pris les mesures nécessaires afin de sanctionner les agresseurs et d’éviter que les abus ne se répètent.

Les diocèses de Gaspé et de Rouyn-Noranda sont également visés par des actions collectives semblables qui ont été déposées à la Cour Supérieure en même temps.

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