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Agressions sexuelles : le diocèse de Rimouski veut coopérer

Action collective déposée par le cabinet Bellemare Avocats

Le diocèse de Rimouski prend acte de l’action collective, déposée vendredi dernier par le cabinet Bellemare Avocats de Québec, au nom de victimes présumées d’agressions sexuelles qui auraient été commises par des membres du clergé.

Dans un communiqué, l’économe diocésain, Dyno Périgny, reconnaît la gravité de ces allégations et explique que le diocèse de Rimouski prend cette situation très au sérieux.

« Depuis que les premières allégations ont émergé, nous avons coopéré pleinement avec les autorités civiles et ecclésiastiques pour enquêter et prendre les mesures appropriées. La protection des victimes et la transparence sont des priorités pour notre diocèse. Nous encourageons toute personne ayant des informations pertinentes à se manifester et à coopérer avec les autorités compétentes », commente-t-il.

Les présumées agressions sexuelles auraient été commises par des membres du clergé alors qu’elles étaient mineures. La plus jeune était âgée de cinq ans au moment des faits.

Selon l’action collective déposée, les abbés auteurs des agressions ont tiré avantage de leur fonction, de leur autorité et de la vulnérabilité des victimes afin d’abuser d’eux. Dans certains cas, les abus ont perduré pendant plusieurs années.

« Des protocoles sont en place pour quiconque désirerait transmettre confidentiellement de l’information sur des abus sexuels », ajoute monsieur Périgny.

Processus judiciaire suit son cours

Dans une entrevue accordée mardi au Journal Le Soir.ca, Me Bruno Bellemare exprimait son souhait d’une décision rapide de la Coup supérieure concernant l’acceptation ou le refus de la requête de recours collectif, mais que réalistement, cela devrait prendre quelques mois.

Il estime que ça devrait être une formalité, puisque ce genre de recours a déjà été accueilli pour d’autres diocèses au Québec. Le dossier se prépare depuis six mois, dont les deux derniers de manière plus intensive.

« Nous voulions avoir les bons représentants. Il y a beaucoup de choses à mettre en place dans un recours collectif. Il faut faire des vérifications. La première étape est de faire une demande d’autorisation au tribunal. Nous leurs avons dit que nous avions des bons représentants et que nous avons de bons indices qu’ils y auraient beaucoup plus de victimes ».

L’avocat Bruno Bellemare (Photo courtoisie)

La Cour devra statuer si le recours est justifié selon les faits présentés par Bellemare Avocats. « Si le juge dit oui, on passe à l’autre étape, soit la présentation de la preuve ».

Toujours possible de se joindre au recours

Me Bruno Bellemare indique qu’il est toujours possible de se joindre au recours.

« J’invite les victimes à embarquer le plus rapidement possible parce que ça nous donne des munitions pour que ce soit autorisé et ultimement pour négocier un meilleur règlement pour les membres. Les gens qui attendent que ce soit autorisé avant de se manifester jouent contre eux. On parle d’entre 80 000$ et 210 000$ par victime historiquement. Ça vaut la peine et c’est absolument confidentiel. Les victimes n’ont qu’à nous contacter et nous allons les entrer dans la liste. Il y a aussi des bienfaits au plan humain. C’est libérateur pour les victimes de se confier », affirme-t-il.

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