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Éducation

Les profs veulent mettre fin à la violence

Colloque du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis
Des jeunes réunis au parc Lepage (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Les enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM-CSQ) se sont réunis en fin de semaine lors d’un colloque organisé par le syndicat ayant pour thème « Le respect ça se travaille! », un sujet d’actualité avec la résurgence des actes de violence aux abords de l’école Paul-Hubert à Rimouski.

L’événement portait, entre autres, sur la prévention, la déclaration des actes de violence et les leviers légaux pour les membres.

Les enseignants présents ont également pu prendre connaissance des résultats d’une large consultation portant sur la violence.

Cet automne, le SERM a mené une vaste enquête auprès de ses membres du Centre de services scolaire des Monts-et-Marées et du Centre de services scolaire des Phares. Au total, c’est 394 membres qui ont répondu à l’appel.

La majorité estime que les codes de vie des établissements d’enseignement ne sont pas appliqués de façon constante et équitable. 41 % des répondants indiquent avoir vécu de la violence au cours des deux dernières années.

Le président du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis, Jean-François Gaumond. (Photo courtoisie Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis)

C’est dans les classes de niveau préscolaire, de niveau primaire et dans les classes spéciales que les données sont les plus élevées.

58 % des titulaires du préscolaire, 42 % des titulaires du primaire et 68 % des titulaires de classes spéciales disent avoir vécu de la violence dans les deux dernières années.

La violence, principalement verbale, se manifeste de différentes manières. 47 % des membres qui disent avoir déclaré des gestes de violence mentionnent n’avoir reçu aucun suivi.

Des solutions en renfort

« Avec la publication de ces résultats, notre objectif est de sensibiliser la population sur la fréquence des actes violents et sur leurs impacts. On est conscient que la violence est un phénomène social plus grand que l’école, mais comme un des objectifs de l’école québécoise est de socialiser les élèves, le message qui doit être envoyé, entre tous les murs de chaque école, c’est que c’est tolérance zéro », déclare Jean-François Gaumond, président du SERM-CSQ

Le syndicat s’inscrit dans une posture de solutions.

« Au regard de ces résultats troublants qui nécessitent des actions, on va rapidement interpeller nos vis-à-vis des centres de services pour apporter des solutions et pour travailler à améliorer les choses ensemble. On n’exclut pas de relancer le même sondage dans un an pour vérifier l’amélioration ou la détérioration de la situation. Par contre, une chose est claire, ça prend un changement significatif dans la manière dont on encadre tout le dossier de la violence », conclut Jean-François Gaumond.

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