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L'étincelle et le burnout

Ébouriffée et vivante : paraître dans le temps des fêtes

La chronique « L’étincelle et le burnout » par Tamara Roy-Stang

Bonne année 2025 ! En ce premier janvier, il me semble opportun de parler de paraître après cette période où les réunions de famille élargies, les fêtes d’amis et les comparaisons sur les réseaux sociaux abondent. 

Pour toute personne n’ayant pas absolument chaque partie de sa vie bien bouclée et parfaite (à peu près tout le monde dans le fond), c’est un temps qui peut être délicat dans le contexte actuel de fort paraître. 

C’est difficile de tout mettre de côté ou encore être authentique et ouvert.e par rapport notre défi actuel, qu’on soit dans un creux de quelque type que ce soit : financièrement, mentalement, émotionnellement, amoureusement, relationnellement, académiquement, au niveau du logement, de la santé, de la famille ou de l’estime de soi.

Même pas besoin d’être dans un creux, être en simple période transitoire peut aussi soulever les mêmes malaises internes.

Selon le type de personne avec qui tu parles, j’ai deux approches à te proposer qui te seront utiles autant dans le temps des fêtes que par après.

L’authentique vérité ébouriffée

Tu parles avec une personne ouverte et bienveillante? Jackpot! Ces personnes sont celles qui font que nous pouvons avancer collectivement, qui savent soutenir en toute humilité, sans jugement ni condescendance.

C’est une belle occasion d’être authentique et de nous montrer dans toute notre humanité et notre imperfection.

Si tu en as l’énergie, cette approche t’aide à cheminer et les aide aussi à voir que même toi, oui toi qui paraît généralement si solide et en contrôle, tu as des difficultés.

L’authenticité donne autant le droit de célébrer que d’errer et de se tromper.

C’est une permission pour tous ceux qui sont en contact avec la personne authentique d’être un beau work in progress.

Tamara Roy-Stang (Photo courtoisie)

Une vie où on a tout compris et tout est parfait, c’est une vie d’illusion stagnante selon moi. 

Redonnons-nous le droit d’être ébouriffé.es et vivant.es. Personnellement, j’aime mieux avoir l’air moins ordonnée, mais savoir que j’explore et que j’essaie des choses. 

La belle fougère en plastique

Tu parles avec une personne fermée et insécure? La comptable pas plate, une Rimouskoise nommée Michèle Bossé que j’adore suivre sur Instagram pour mon entreprise, a dit récemment qu’on avait le droit de donner une fougère en plastique aux gens.

Elle ne parlait pas de cadeaux de Noël, quoi que ça pourrait être drôle.

Elle faisait référence à l’excellente expression québécoise « gère ta fougère » qu’on dit aux personnes qui donnent des leçons de vie non sollicitées et qui s’incrustent dans les problématiques des autres.

Dans ce cas-ci, donner la fougère en plastique, c’est de raconter une histoire en surface, comme quoi tout va bien et rien ne sort de l’ordinaire.

C’est décevant d’avoir à faire cela pour une personne qui veut être vraie et réellement proche de ses proches.

Comme je l’ai appris par expérience et en lisant le livre Disentangling from Emotionally Immature People, il vaut mieux lâcher prise et s’adapter au niveau de maturité émotionnelle des gens. 

Notre vulnérabilité se mérite et ce n’est pas le temps de se faire plus de mal inutilement lorsqu’un sujet est encore douloureux.

Mon vécu pendant le burnout

J’aurais aimé m’octroyer la permission d’être moins vulnérable avec les personnes qui ne savaient pas recevoir cette authenticité lorsque j’étais à mon plus bas.

Je me souviens d’avoir été reçue avec dédain et condescendance par certaines personnes que je croyais proches, mais qui étaient potentiellement insécures qui avaient besoin de se remonter.

Cela dit, je ne pouvais pas le savoir et j’ai appris assez vite à augmenter mes standards et repositionner mes relations. 

Y a-t-il quelqu’un comme cela dans ton entourage? 

Je te recommande fortement le livre montionné plus haut si tu lis l’anglais.

J’ai trouvé un autre livre de la même auteure traduit en français également qui traite du même sujet, mais spécifiquement en lien avec les parents.

Si tu as besoin d’en parler avec une paire aidante externe à la situation, réserve ta première séance avec moi ici. Ça me fera plaisir de te recevoir et d’échanger nos vécus pour donner un sens à tout ça.

Alors permission totale de donner ta belle fougère en plastique pour ne pas t’exposer à leur manque d’empathie, tout en sachant pertinemment que tu es ébouriffé.e et bien en vie! Et ça, c’est tout à ton honneur.

Prends soin de toi en 2025, et on se retrouve sur un nouvel horaire régulier les mercredis aux deux semaines pour la chronique L’étincelle et le burnout sur Lesoir.ca.

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