Tarifs douaniers : la crise est grave pour le Bas-Saint-Laurent
« Il serait irresponsable de la minimiser », estime Maxime Blanchette-Joncas
Maxime Blanchette-Joncas réitère l’importance pour le Québec, le Canada, le Mexique et l’Europe de se concerter, en termes de commerce comme en termes de sécurité, afin d’établir une stratégie commune, en réaction à l’imposition des tarifs douaniers entrés en vigueur, mardi, par l’administration américaine.
« On commence à voir un peu plus clair dans la stratégie de Donald Trump, soit de couper l’air à ses principaux partenaires commerciaux, monopoliser l’attention des médias et de l’opinion publique, et tenter le plus longtemps possible d’attirer les entreprises et les sièges sociaux aux États-Unis avant que l’inflation, les bourses ou les taux d’intérêt ne le forcent à reculer », affirme le député bloquiste de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques.
Pour lui, le Québec, le Canada, le Mexique et l’Europe doivent établir une stratégie commune pour couper court aux manœuvres américaines.
« On doit procéder sans tarder pour l’agriculture, l’aluminium, le bois ou la culture du Québec sont aux premières lignes. Ces secteurs sont des proies clairement identifiées par le prédateur économique de la Maison-Blanche. Quelqu’un devra les protéger parler pour le Québec et le Bas-Saint-Laurent pour nos industries, nos ressources, nos PME et les emplois de notre monde, ainsi que pour les retraités, dont le pouvoir d’achat est de nouveau affaibli », estime le député bloquiste.
L’industrie forestière gravement affectée
La guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada fait déjà mal à l’industrie forestière, l’une des principales forces économiques du Bas-Saint-Laurent, alors que les entrepreneurs doivent maintenant faire face à différents tarifs de près de 40 % sur les produits qu’ils exportent au sud de la frontière.
L’imposition de droits de douane de 25 % sur les produits canadiens exigés par Donald Trump s’ajoute maintenant aux droits compensateurs et d’importation supplémentaire de 14,5 % déjà en vigueur sur le bois d’oeuvre.

« La crise est très grave et il serait irresponsable de la minimiser. Je pense quand même qu’il s’agit d’une opportunité de rattraper des échéances de changements et d’adaptation de notre économie qu’on aurait dû entreprendre il y a longtemps en termes de résilience, en termes d’innovation, en termes de verdissement de l’économie québécoise et bas-laurentienne, et évidemment, en termes d’agilité et de capacité d’adaptation », souligne Maxime Blanchette-Joncas.