Difficultés financières : La Débrouille réduit ses services
Réduction temporaire de certains services et mises à pied temporaires
Le conseil d’administration de La Débrouille annonce la mise en place d’un plan d’urgence après avoir pris connaissance d’une situation de liquidités insuffisantes menaçant le bon fonctionnement de l’organisme.
Sur une base temporaire, l’organisme annonce une réduction temporaire de certains services, des mises à pied temporaires et une réduction des heures de travail pour certains postes.
Néanmoins, le service d’hébergement d’urgence et la ligne téléphonique restent en opération 24/7. Le service d’accompagnement sans hébergement est maintenu en opération, mais seulement pour les situations urgentes.
« Afin d’assurer la continuité de ses services essentiels, ce plan vise à maintenir l’ouverture de la maison d’hébergement et à stabiliser la situation financière en engageant des démarches auprès des bailleurs de fonds, créanciers et partenaires », indique le conseil d’administration dans un communiqué.
Ses membres souhaitent poursuivre activement leurs efforts pour minimiser la durée de ces mesures.
La Débrouille a pour mission de promouvoir et défendre les droits des femmes cisgenres et des personnes transgenres, victimes de violence entre partenaires intimes et de leurs enfants, de leur offrir des services d’aide et d’hébergement et de les accompagner dans leurs démarches de reprise de pouvoir sur leur vie.
Projet de maison de transition
En janvier, La Débrouille annonçait pourtant attendre une confirmation imminente de financement de Québec pour la mise en place de son projet de maison de transition.
Le projet, évalué à 10 M$, prévoyait la construction de 16 nouveaux appartements destinés aux victimes de violence entre partenaires intimes à Rimouski.
Il avait été annoncé en 2023 pour une ouverture en janvier 2025 sur des terrains offerts par la Ville de Rimouski.

Or, rien n’a été confirmé depuis ce temps.
Cette maison de 2e étape, qui avait reçu une aide financière en 2023 de la députée-ministre de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, devait offrir aux femmes cisgenres et personnes transgenres, avec ou sans enfant, un hébergement de moyen terme avec des services spécialisés en violence conjugale postséparation, tout en garantissant leur sécurité face à l’ex-partenaire intime.
Selon une évaluation référée par La Débrouille, 8% des femmes victimes de violence conjugale sont toujours en grave danger à la sortie d’un hébergement d’urgence et ont besoin de passer en maison d’hébergement de deuxième étape.