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Moisson ne roule surtout pas sur l’or!

Des informations qui prêtent à confusion
Un peu d’action dans les locaux de Moisson Rimouski Neigette, qui a vu les demandes exploser depuis le début de la pandémie. (Photo: courtoisie)

Devant la diversité des informations au sujet de la situation des banques alimentaires au cours des derniers jours, Moisson Rimouski-Neigette souhaite énoncer certains faits.

« Plusieurs annonces à priori positives ont été confirmées de la part du gouvernement du Québec et d’entreprises d’État, dont Loto-Québec et la Société des Alcools du Québec (SAQ). Nous jugeons important d’apporter un éclairage sur les résultats de ces actions, ici, pour Moisson Rimouski-Neigette. Pour chaque million de dollars annoncé pour venir en aide aux Moisson du Québec, une grille de répartition est utilisée pour déterminer la part qui revient à chacune des organisations », précise le directeur, Djanick Michaud.

1,59%

« Cette grille a été établie en fonction du prorata de dépannages de chacun sur l’échelle nationale. Sur un million de dollars, Moisson Rimouski-Neigette, reçoit 1,59%. Cette donnée fut mise à jour mercredi par Les Banques Alimentaires du Québec (BAQ). Au total, le gouvernement, la SAQ et Loto-Québec verseront 4 millions au réseau national, ce qui nous donnera 63 600 $ à Rimouski », indique aussi monsieur Michaud.

Pour mettre les choses en perspective, Moisson RN offre normalement des dépannages alimentaires à plus de 500 foyers, représentant un peu plus de 1500 personnes dont 23% sont des enfants. Il est distribué en moyenne 20 000 kilos de denrées mensuellement.

120 000 $ par mois

« Le coût évalué par la Banque alimentaire du Canada est de 6,05 $ du kilo de denrées, ce qui représente une valeur de denrées de 120 000$ par mois. Évidemment, la majorité des denrées sont normalement données à Moisson mais ce que nous recevons a diminué substantiellement au cours des derniers temps. Pour compenser, Moisson puise dans ses réserves qui représentent un mois de dépannages en inventaire », renchérit le directeur.

Réserves

Actuellement, le nombre de dépannages augmente et pour y répondre, Moisson doit puiser dans ces réserves. Le comptoir alimentaire se voit aussi dans l’obligation d’acheter des denrées dans un programme d’achat collectif en gros. Moisson fait affaires avec les autres Moisson du Québec auprès des grossistes, pour rééquilibrer la quantité de denrées disponibles.

De plus, la demande est toujours en croissance en raison de la crise.

« Si vous calculez les besoins en denrées et les sommes qui ont été annoncées, il est clair que les grands montants annoncés vont aider grandement Moisson Rimouski-Neigette mais ils ne répondront pas à l’ensemble du besoin », estime enfin Djanick Michaud.

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