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Meilleur coup du Québec: créer la SÉPAQ il y a 40 ans

Ernie Wells s'entretient avec son PDG, Martin Soucy
Une famille de pêcheurs dans un établissement de la SÉPAQ. (Photo courtoisie Fokus Production- SÉPAQ)

La SÉPAQ a 40 ans. Le 20 mars 1985, le gouvernement créait la Société des établissements de plein air du Québec, connue sous l’acronyme SÉPAQ, qui est devenu un nom courant du vocabulaire des Québécois.

Québec mettait alors sur pied une nouvelle société́ d’état pour assurer la gestion de quelques établissements récréotouristiques.

C’est le péquiste Guy Chevrette, alors ministre du Loisir de la Chasse et de la Pêche (MLCP), qui avait eu le mandat de son chef, René Lévesque, de piloter la création de SÉPAQ. Québec a ainsi fait son meilleur coup concernant la protection et le développement de la chasse, la pêche et le plein air.

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », le président-directeur-général de la SÉPAQ, Martin Soucy, qui justement vient aussi de célébrer son premier anniversaire au sommet de l’organisation de 3 400 employés, s’est dit très fier d’être en poste en cette année des 40 ans de la SÉPAQ.

Martin Soucy a grandi avec la société qu’il dirige aujourd’hui. Il a 16 ans lorsqu’il occupe son premier emploi d’été au parc national d’Oka.

Après ses études, il est directeur général du parc national d’Oka, puis du parc national du Mont-Tremblant et de la réserve faunique Rouge-Matawin. Aujourd’hui, il est le #1 de la SÉPAQ.

« Du sang vert »

Comme il le dit, il est un enfant de la SÉPAQ.

« J’ai eu la chance de vivre avec les bâtisseurs, comme les Yvan Bilodeau, Raymond Desjardins, Jean-Charles Morin, Pierre Pitre et Michel Fournier. Ces gens m’ont transfusé du sang vert environnement, l’ADN de la SÉPAQ ».

Lors de cet entretien, Martin Soucy relate qu’avant la création de sa société d’état, des ministères qui dirigeaient les équipements publics et touristiques.

Le nouveau PDG de la Sépaq, Martin Soucy (Photo courtoisie)

« Les ministères, ça gère plus des programmes que la dynamique entre des revenus commerciaux et des dépenses. Nous avions besoin de plus d’agilité d’entreprise, mais tout en restant à l‘intérieur du périmètre de l’état. La pièce principale de la création de la SÉPAQ a d’abord été le transfert du Mont Sainte-Anne (revendu), puis ont suivi plusieurs campings, la réserve faunique des Laurentides et SÉPAQ-Anticosti ».

Réserves sauvées

Mais c’est le transfert des réserves fauniques, en 1995, qui devait solidifier les bases de la SÉPAQ, ce qui a évité la fermeture ou la privatisation de ces territoires giboyeux, résolument tournés vers les activités de plein air.

« Elles auraient pu fermer. L’année 1995 a été un tournant majeur.  Le gouvernement a donné le mandat à la SÉPAQ de gérer et de rentabiliser les réserves, dans la continuité des activités de ces territoires. Les équipes de l’époque ont fait des miracles. Puis, en 1999, nous avons accueilli le réseau des parcs québécois, devenu les Parcs nationaux du Québec », relate Martin Soucy.

Pour le PDG de la SÉPAQ, cette société d’état est marquée par une riche histoire combinant l’esprit entrepreneurial, en partenariat avec les régions, de confiance avec les équipes en place, en passant à un engagement très concret avec la nature.

(Photo courtoisie SÉPAQ-Anticosti)

Quatre décennies plus tard, jour pour jour, les chiffres sont évocateurs pour le réseau de la SÉPAQ: 23 parcs nationaux, 13 réserves fauniques, SÉPAQ-Anticosti, huit établissements touristiques, réparties dans plus de 53 000 km2 de territoire, établies dans 16 régions touristiques.

Le réseau de la SÉPAQ a accueilli 9,4 millions jours de visite en 2023-2024. Tout cela, et tout ce qui est en devenir, font de la SÉPAQ, une offre nature de calibre internationale.

Pour entendre cette entrevue, cliquez sur le lien ci-dessus.

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