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Défi lancé pour appuyer les camionneurs

Des haltes routières temporaires sont recherchées
Pointe-à-la-Croix est un carrefour stratégique pour le transport des marchandises. (Photo: courtoisie, Jocelyn Rioux)

Les camionneurs font partie des travailleurs essentiels en cette période de crise du coronavirus, mais ils se retrouvent démunis et désavantagés en raison de la fermeture de certains commerces.

« Il faut trouver un moyen de les aider, car nous avons tous besoin d’eux », dit l’ancien candidat du Parti vert dans Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Jocelyn Rioux. Ce dernier habite à Pointe-à-la-Croix mais continue de s’intéresser à ce qui se passe dans le comté fédéral de Rimouski et de se préoccuper de ce qui se passe dans l’Est du Québec, notamment par le biais du journal le soir.

Son lieu de résidence est un endroit stratégique pour le transport par camion, près de la frontière du Nouveau-Brunswick et en direction de la Baie-des-Chaleurs et de Gaspé.

Jocelyn Rioux (Photo: courtoisie)

Besoins essentiels

« Le pont Van-Horne vers Campbellton N.B. est barré. On ne peut pas s’y rendre, à moins d’une urgence. Les camionneurs en surpoids ne peuvent pas traverser non-plus. D’un côté de la route inter-provinciale, on a Pointe-à-la-Croix et de l’autre, c’est la réserve de Restigouche. Je demeure un peu entre les deux. Je constate qu’avec la crise, les camionneurs sont mal pris. Il y en a qui ont hâte d’arriver à leur destination pour aller aux toilettes. Leurs besoins essentiels comme celui-ci, le repos et la nécessité de faire sa toilette, ne sont pas comblés », exprime monsieur Rioux.

« Ce n’est pas normal. J’ai été moi-même camionneur et je sais comment ils vivent et comment ils se sentent. La plupart des haltes routières sont maintenant fermées. D’habitude, les gars utilisaient le Pétro-Canada où ils peuvent aller au restaurant, mettre du diesel et profiter d’une salle de repos. Ils peuvent aussi se laver. Il y a des installations. Certains établissements sont fermés, d’autres leur empêchent totalement l’accès à leurs locaux », déplore Jocelyn Rioux.

La route vers le Nouveau-Brunswick est déserte. (Photo: courtoisie Jocelyn Rioux)

Contamination

« Ce n’est pas parce qu’ils se déplacent qu’ils sont nécessairement contaminés! Le marchand du marché Provigo, près de chez-moi, me disait : « Je suis tellement content, ça fait deux jours que j’attends mon camion de livraison. On est en train de manquer d’inventaire. » Je me dis : « si jamais on n’a plus de camionneurs pour livrer la nourriture, les médicaments et la marchandise, on n’aura plus rien! ». C’est un service essentiel ! », lance monsieur Rioux.

En commun

« Certains camionneurs ont hâte d’arriver au lieu de destination pour aller aux toilettes. ». Ici, l’aire de livraison du marché Provigo de Pointe-à-la-Croix.(Photo: courtoisie, Jocelyn Rioux)

« Ce que je souhaite faire, c’est donc de lancer un défi aux hôteliers, aux propriétaires de station d’essence, aux propriétaires de gîtes et aux personnes qui ont des chambres à louer, de trouver un moyen, en respectant les normes de précaution, d’accueillir gracieusement ces camionneurs chez-eux. J’invite les gens à se mettre en contact avec moi par courriel, en français, à [email protected] . Nous pourrons ainsi mettre nos efforts en commun et essayer de mettre sur pied une plateforme web pour partager les informations », explique-t-il.

Environnement

« Je lance un appel à la solidarité. Il faut que tout le monde mette la main à la pâte. On a beau chialer contre les camionneurs, les trouver dérangeant sur la route, on a besoin d’eux et on est bien content de les avoir ! », note aussi Jocelyn Rioux.

Par ailleurs, en tant que membre de la nation métisse du Soleil Levant, monsieur Rioux constate que Mère nature nous envoie un message :

« Comme conseiller responsable de l’environnement, je constate une amélioration. Le coronavirus aura contribué à isoler les gens et nous retrouveront après la crise une nature en meilleur état qu’elle ne l’était. Il y a moins de véhicules sur les routes, il y a moins de pollution, l’air est plus respirable et il reste de beaux endroits où aller. Ce sont les humains qui causent cette pollution. On est en train se faire lancer un message pour se remettre en réflexion sur ce qu’on peut faire pour protéger notre terre-mère, par de petits gestes qui mis bout-à-bout donnent des résultats. »

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