Maïté Blanchette Vézina doit tirer sa révérence
L’opinion de Robin Lebel
Maïté Blanchette Vézina se lance dans le débat sur l’autoroute 20. En réalité, elle ne fait que se débattre inutilement, tout en laissant filer le peu de tapis qu’il lui reste sous les pieds. Elle doit, au contraire, démissionner.
L’opinion de Robin Lebel
Qui, à Québec, entend encore ces doléances ? La CAQ ? Non. Le Parti libéral ? Non plus. Encore moins le Parti québécois, qui a présentement le vent dans les voiles.
Personne, en politique, n’est assez naïf pour croire qu’une femme ayant publiquement coulé son propre chef sera une candidate de choix pour son parti.
Nous voyons aujourd’hui un gouvernement de la CAQ qui se débat comme un poisson hors de l’eau avant de mourir. François Legault, tout comme Maïté Blanchette Vézina, manque de vision. Le premier ministre se réveille et tente de couper dans le budget. Pas à Montréal ni à Québec, mais bien dans les régions.
À commencer par l’abandon des 30 M$ prévus pour la poursuite des études sur l’autoroute 20 dans l’Est. S’ajoute à cela le retrait du contrôle local sur la sécurité routière dans le Bas-Saint-Laurent, désormais géré depuis Québec.
Plus rien entre les mains
Monsieur Legault coupe dans les régions, pendant que l’ex-députée caquiste de Rimouski réclame l’autoroute 20. Croyez-vous vraiment qu’elle sera entendue après avoir quitté la CAQ avec fracas ? Croyez-vous que le gouvernement Legault écoutera les régions après ce qu’il vient de leur faire ?

Maïté Blanchette Vézina veut maintenant débattre de nos enjeux, alors qu’elle n’a plus rien entre les mains. Pendant ce temps, François Legault veut encore couper dans les régions pour investir là où personne n’en veut : dans le troisième lien entre Lévis et Québec. Ont-ils une meilleure vision à nous offrir ? Non.
Si nous voulons notre part du gâteau, il faut d’abord que madame Blanchette Vézina démissionne. Cela déclencherait des élections partielles qui nous permettraient, comme citoyens, de démontrer notre volonté de changement avant les élections générales de l’automne 2026, qui auront lieu à peu près au même moment que les élections de mi-mandat aux États-Unis.

Je fais le parallèle avec l’Oncle Sam, parce qu’ici, le Parti québécois nous propose de devenir un pays. Mais est-ce le bon moment pour le faire ? Devenir un pays sans armée, alors qu’un dictateur frappe à nos portes, n’est peut-être pas la meilleure idée. Nous saurons sans doute mieux à quoi nous en tenir avant nos propres élections.
L’occasion de reprendre le pouvoir
À l’automne 2026, nous aurons, comme citoyens des régions, l’occasion de reprendre le pouvoir. La CAQ doit être sortie des régions qu’elle néglige de toute façon. Et quand je dis cela, je pense à toutes les régions du Québec, incluant le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.
Nous devons faire savoir aux autres partis que nous sommes ouverts au changement, en commençant ici, chez nous. La CAQ est devenue une véritable farce politique. Maïté Blanchette Vézina a dit qu’elle a respecté la ligne de parti jusqu’à la dernière minute.
Si elle avait conservé son siège de ministre, avec une ligne de parti à respecter et une solidarité ministérielle à préserver, croyez-vous vraiment qu’elle serait montée aux barricades dans le dossier de la 20 ?
Être députée indépendante, en politique, c’est comme être seul sur une île sans bateau en vue à l’horizon. Madame Blanchette Vézina n’a plus le choix : si elle veut vraiment donner une chance à notre communauté de se faire entendre à Québec, elle doit démissionner.


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