Actualités > Pétition en ligne pour encadrer le piégeage
Actualités

Pétition en ligne pour encadrer le piégeage

Sur le site Internet de l’Assemblée nationale du Québec
La Ville de Rimouski signale qu’elle ne peut pas légiférer sur les activités de piégeage et de trappage en dehors de son périmètre urbain. (Photo courtoisie)

Une pétition parrainée par la députée indépendante de Rimouski, Maïté Blanchette-Vézina, est en ligne sur le site Internet de l’Assemblée nationale du Québec afin de demander au gouvernement un meilleur encadrement des activités de piégeage.

Les signataires demandent au gouvernement du Québec d’adopter une réglementation provinciale imposant une distance minimale obligatoire entre les pièges et les résidences, chemins publics, sentiers et terrains privés.

La démarche exige aussi de rendre obligatoire l’affichage d’une signalisation visible dans les secteurs de trappage actifs, en plus d’identifier chaque piège par un numéro de permis et de reconnaître aux municipalités le pouvoir d’adopter des règlements encadrant le trappage et le piégeage sur leur territoire afin d’assurer la sécurité publique, en tenant compte des réalités locales.

Les initiateurs de la pétition déplorent qu’aucune distance minimale n’est actuellement exigée entre un piège létal et une résidence, un sentier, une route, un terrain privé ou tout lieu où circulent des citoyens, incluant des enfants.

« Cette absence de balises réglementaires a entraîné des incidents au Québec, notamment la capture mortelle d’animaux de compagnie. Les citoyens des zones rurales doivent pouvoir vivre dans un environnement sécuritaire, exempt de risques évitables. Les citoyens ne sont pas informés de la présence de pièges, créant ainsi un danger invisible », mentionne-t-on dans la pétition.

La pétition sera remise à l’Assemblée nationale le 18 mars prochain. Elle avait recueilli près de 2400 signatures en date du jeudi 25 décembre.

Rimouski ne peut pas légiférer

Interpellée par des citoyens ayant eu la douleur de perdre leur animal de compagnie, chats ou chiens, dans des collets ou des pièges, la Ville de Rimouski signale qu’elle ne peut pas légiférer sur les activités de piégeage et de trappage en dehors du périmètre urbain, notamment à Sainte-Odile et à Sainte-Blandine.

« Des gens sont venus pour demander au conseil municipal de prendre action. Nous nous sommes informés et, après vérification au point de vue juridique, une municipalité ne peut intervenir qu’à l’intérieur de son périmètre urbain, ce qui est le cas. La réglementation interdit ces activités à l’intérieur du périmètre urbain. Or, ce n’est pas parce que c’est près d’une résidence que c’est dans le périmètre urbain », explique le maire de Rimouski, Guy Caron.

Le maire de Rimouski, Guy Caron (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Actuellement, il n’existe aucune règle encadrant les activités de trappage et de piégeage hors des périmètres d’urbanisation. Les trappeurs n’ont donc aucune distance minimale à respecter par rapport aux résidences.

Une résolution

Le conseil municipal a adopté une résolution pour demander au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs de revoir les normes applicables en matière de piégeage et de trappage pour assurer davantage de sécurité près des zones habitées.

Au cours des dernières semaines, des cas d’animaux morts après avoir été pris dans des pièges à quelques mètres de leur résidence ont fait les manchettes dans le secteur de Sainte-Odile.

Depuis 2018, les activités de trappage et de piégeage sont interdites à l’intérieur du périmètre d’urbanisation de la Ville de Rimouski.

Facebook Twitter Reddit