Les élus recommandent une relance dans une région fermée
La Table régionale des élus du Bas-Saint-Laurent (TREB), qui comprend les préfets et les maires des huit MRC de la région, demande aux autorités gouvernementales et sanitaires de pouvoir relancer progressivement l’économie régionale, tout en gardant les frontières de la région fermées.
C’est ce qui ressort d’une importante rencontre entre ses membres, tenue cet après-midi, où les élus en sont parvenus à une déclaration commune.
La situation est si délicate et inédite que les élus mettent leurs gants blancs et formulent cette demande en termes de recommandation, car s’ils revendiquent de conserver les frontières régionales fermées, ils maintiennent qu’ils ont pleinement confiance aux directions régionale et nationale de la Santé publique pour avoir le dernier mot sur la date d’un retour à une vie plus ou moins normale.
Pas atteinte par le virus
« Nous souhaitons que la région demeure fermée au moment de la relance et d’y aller progressivement, parce que notre région n’a pas été vraiment atteinte par le virus. La notion de précaution veut qu’on y aille par étapes. Et même si on y allait à fond de train en partant, il y a des entreprises qui sont dépendantes de fournisseurs qui sont à l’extérieur de la région et des entreprises qui sont dépendantes des visiteurs de l’extérieur », commente le préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre.
« De toute façon, il faut que ce soit de manière progressive, le retour à certaines activités. On ne peut pas passer à côté de ça et il faut aussi y aller prudemment, parce que nous n’avons pas été infectés. La reprise va se faire mais en essayant tous de tirer le meilleur parti possible de la situation, individus comme entrepreneurs », note également monsieur Saint-Pierre.
Commentaires de la métropole
À propos du commentaire méprisant d’un chroniqueur sportif de Montréal, monsieur Saint-Pierre a cette réflexion : « Et dans notre démarche, nous disons aussi, avec solidarité, comprendre l’importance de ne pas favoriser la propagation du virus pour le reste du Québec. Nous envoyons un message : personne ne doit se penser plus beau, meilleur ou plus intelligent que les autres Québécois, dans une crise comme celle-ci. »
Pleine confiance
« On se sentirait plus en sécurité avec des frontières qui resteraient fermées. Nous faisons front commun pour présenter cette recommandation à la direction de la Santé publique, pour que les frontières du Bas-Saint-Laurent. Nous avons énormément confiance aux gens de la Santé publique pour décider du moment de la fin du déconfinement. Allons-y par étapes : localement, régionalement et pour la province par la suite. On accorde toute notre confiance à la Santé publique parce que jusqu’à date, ça nous a bien servi », estime le maire de Mont-Joli, Martin Soucy.
« J’ai hâte, bien sûr, que l’économie reprenne, mais d’abord intra-régionalement et je crois que les autres maires ont aussi cette opinion », affirme-t-il aussi.