Des horaires spéciaux pour les aînés
« La période la plus difficile s’en vient » -Le maire de Rimouski, Marc ParentLa période la plus difficile de la crise du coronavirus est devant nous, selon le maire de Rimouski, Marc Parent, qui invite les entrepreneurs et les consommateurs à se faire à l’idée de devoir changer leurs habitudes.
Après avoir présenté ses condoléances aux citoyens de la Nouvelle-Écosse, qui vient de connaître la pire tuerie de l’histoire du pays, monsieur Parent, dans son point de presse hebdomadaire sur la crise du coronavirus, ce matin, a expliqué que la Ville et la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) ont entrepris des démarches pour appuyer les entreprises rimouskoises lors de la prochaine relance des activités économiques.
« Notre thème du jour est le déconfinement. On en entend parler depuis plusieurs jours. Encore hier, avec la Table des élus du Bas-Saint-Laurent, nous nous sommes positionnés au sujet du déconfinement. Il y a deux enjeux bien précis : dans un premier temps, il y a la réouverture du Bas-Saint-Laurent au reste du Québec. Pour le moment, nous ne sommes pas prêts à vivre une réouverture des frontières de la région. Les membres de la Table sont d’avis que c’est vraiment la direction de la Santé publique qui est la mieux placée pour engager ce processus », déclare monsieur Parent.
Relance économique
« L’autre aspect est en lien avec le redémarrage des activités économiques, entre autres à Rimouski. Je suis tout-à-fait d’accord avec la nécessité d’aller de l’avant le plus tôt possible », fait remarquer Marc Parent.
Période la plus difficile
« On amorce probablement la période la plus difficile de toute cette saga de la COVID-19. Certains individus sont d’avis que les limites frontalières doivent être maintenues pendant encore des mois et des mois, en attendant que la situation revienne à la normale. Mais la situation ne reviendra jamais à la normale. Ce qu’on vit maintenant est une réalité bien différente. L’obligation de maintenir une distance entre individus et les mesures d’hygiène strictes vont demeurer pendant encore un an, un an et demi, tant et aussi longtemps qu’un vaccin n’aura pas été trouvé », insiste le maire.
Les entreprises devront donc changer leurs façons de faire. Il faudra notamment penser à protéger les personnes âgées, dans le contexte où l’immunité communautaire s’installera inévitablement à la suite de la reprise.
Plages-horaires
« On ne peut pas se permettre une transmission du virus massive à cette partie de notre population. Je pense que les entreprises devront s’adapter à cette réalité. Elles vont devoir, par exemple, réfléchir à la possibilité de créer des plages-horaires spéciales pour ces gens-là; pour qu’ils puissent bien vivre, tout en limitant les risques de contracter la COVID-19. On peut penser à des commerces qui réserveraient une ou plusieurs demi-journées par semaine aux 70 ans et plus », soutient aussi Marc Parent.
200 entreprises dans le besoin
Le directeur général de la SOPER, Martin Beaulieu, a indiqué qu’à sa connaissance, aucune entreprise de Rimouski n’a déclaré faillite en raison de la COVID-19. Toutefois, différentes catégories d’entreprises seront plus à risques de connaître des difficultés lors de la relance, comme les restaurants. Ceux-ci devront accepter notamment de diviser par deux leur capacité d’accueil, en raison des mesures sanitaires.
« C’est vraiment un moment de transition important présentement. Je salue le travail de tous les intervenants économiques dans le soutien aux entreprises. La SOPER ne pourrait fonctionner sans ses partenaires. En date d’aujourd’hui, 125 demandes d’aide pour les fonds d’urgence gouvernementaux ont été reçues. La SOPER gère 75 dossiers dans son portefeuille d’investissements. Cela fait donc 200 demandes d’aide directe qui totalisent 2 M$, après deux semaines de l’annonce du programme d’aide », précise monsieur Beaulieu.
Force et faiblesse
Pour ce dernier, « La diversité de l’offre commerciale de l’économie de Rimouski est l’une de ses forces » et devrait lui permettre de bien traverser la phase critique de la relance. Cependant, elle est aussi tributaire de l’affluence de consommateurs en provenance des régions voisines et des autres régions du Québec. Un autre élément délicat qu’il faudra considérer.