«Il ne faut pas protéger la santé physique au détriment de la santé mentale»
- François Legault, premier ministre du QuébecLes Québécois ont été nombreux à s’indigner sur le traitement qui a été réservé aux personnes aînées depuis le début de la crise. Une mobilisation perceptible s’organisait au fur et à mesure que la population se sensibilisait à cette réalité. Ici à Rimouski, dès les tout débuts de la crise, le maire Parent avait demandé à la population d’être un peu plus indulgent et respectueux envers les personnes de ce groupe d’âge.
Nombreuses mesures mises en place
Lors d’un de ses points de presse la semaine dernière, le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné de la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, ont annoncé l’assouplissement de certaines mesures de confinement dans les différents milieux de vie pour aînés.
Ainsi, afin de contrer la détresse physique et psychologique qui se fait de plus en plus sentir, notamment chez les aînés qui sont confinés depuis plusieurs semaines déjà, chez les personnes souffrant d’un trouble du spectre de l’autisme hébergées en résidence, mais également chez les proches aidants et les proches des personnes en fin de vie, le gouvernement a annoncé de nombreuses mesures qui permettront à plusieurs de retrouver une vie plus normale, tout en priorisant la protection de leur santé et de leur sécurité. « Il y a des effets pervers au confinement prolongé sur la condition physique et mentale des personnes demeurant dans ces milieux de vie. C’est l’un des côtés les plus sombres de cette crise, et c’est pourquoi on agit », a fait valoir la ministre Marguerite Blais.
Changer de paradigme
« À partir du 11 mai, on change de paradigme : les proches aidants significatifs pourront s’occuper de leur personne chère, qu’elle soit en CHSLD, en ressource intermédiaire et de type familial ou en résidence privée pour aînés. On sait que leur contribution est essentielle pour la personne hébergée. Je tiens d’ailleurs à les remercier pour tout ce qu’ils font, particulièrement durant cette crise », a poursuivi la ministre.
Soins palliatifs et soins de fin de vie plus humains
Le premier ministre Legault à élaborer dans le même ton : « Depuis le début de la crise, on a pris des mesures strictes sur les entrées et les sorties dans les résidences pour personnes âgées, pour limiter la propagation du virus. Il ne faut pas protéger la santé physique au détriment de la santé mentale. Dès maintenant, pour des raisons humanitaires et de dignité humaine, l’interdiction des visites dans les unités de soins palliatifs des milieux suivants est levée : centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), résidences privées pour aînés (RPA) et ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF). Ainsi, les visites seront permises dans tous les milieux de vie auprès des personnes en fin de vie, peu importe le caractère imminent ou non de la fin de vie ». Certaines conditions devront être respectées. Parmi celles-ci, notons que trois personnes au maximum par période de 24 heures seront autorisées pour ces visites, une à deux personnes significatives à la fois. Des mesures de protection et de prévention des infections seront également mises en place et le visiteur devra respecter plusieurs consignes.